Âgée de 12 ans, en nouveau secondaire 1 (NS1), Saintia Leina Thomas, boursière et danseuse à la compagnie « Baget sant dans Ayiti », développe une passion extraordinaire pour la danse. Jeune et emballée, sous l’obédience de « Bagèt », cette adolescente donne beaucoup à espérer.
Saintia Leina Thomas, une véritable promesse pour la danse. Celle qui vient de décrocher le prix de la danseuse du mois de mars pour la compagnie « Bagèt », fait corps avec cet art, particulièrement quand il faut exécuter des pièces de danse traditionnelle, Hip-Hop et de Ballet- Jazz. Encore, Saintia danse presque tout et est tout aussi habile dans l’une que dans l’autre.
… et, de plus en plus elle se perfectionne.
Saintia vit avec sa mère entre Cité-Soleil et Poste Marchand à cause de la situation sécuritaire du pays. Elle conçoit la danse comme « une façon de chasser le stress, la timidité, c’est une pratique qui aide à se développer physiquement, culturellement et moralement« .
Sous les yeux du professeur Fréderic Léon, la jeune danseuse a fait ses premiers pas officiels en 2020, en participant à une formation en danse traditionnelle durant 6 mois. Et depuis, elle a continué à suivre les différentes classes de danses de « Baget sant dans ». Studieuse et très intelligente, son rêve est de devenir une grande danseuse professionnelle internationale pour la fierté d’Haïti en général et de sa famille en particulier.
Bagèt, une institution pour la souvegarde…
« Bagèt », centre de danse, crée en octobre 2018, s’investit dans la sauvegarde et la valorisation de la danse traditionnelle en Haïti. Il utilise la danse comme vecteur de développement durable pour donner une autre alternative aux jeunes des quartiers marginalisés et des villes de provinces reculées. Et ainsi, Saintia a été repérée et formée.
Bien entendu, Bagèt se donne entre autres pour mission de sensibiliser les jeunes sur des sujets d’ordre social, tels que : la grossesse précoce, le droit des enfants, la violence faite aux femmes, l’émancipation de la femme. Une façon de favoriser une intégration plus efficiente dans la vie sociale, ce que Saintia apprécie sans réserve.
Shelovenie Jean