Le dernier rapport du département d’État sur la traite des êtres humains place Haïti en catégorie 2. Un cran plus haut par rapport à son classement en 2016. Toutefois, Haïti demeure un pays source, de transit et destination de la traite des êtres humains. Devant l’ampleur du fléau, LUMOS sous le haut patronage de l’USAID mettent sur pied le projet BEST, sur une durée de 4 ans.
Le projet BEST est présenté lors d’une cérémonie de lancement ce mercredi 31 juillet 2019. Ce dernier vise à « soutenir l’État haïtien et la société civile dans la lutte pour l’éradication de la traite des personnes« – explique le directeur de programme de LUMOS, Eugène Jr Guillaume lors de la cérémonie. Pour sa part, l’ambassadeur américain, Michele J. Sison salue les nombreux efforts du gouvernement haïtien pour bâtir un meilleur environnement et poursuivre les trafiquants.
Dans le cadre du projet BEST (Bâtir un Environnement Solide pour Éradiquer la Traite des personnes), LUMOS compte de nombreux partenaires dont: CRS (Catholic Relief Services), IAW (Association International des Femmes Juges), IBESR (Institut du Bien-Être Sociale et de Recherche), OPC (Office de la protection du Citoyen et de la Citoyenne), BPM (Brigade de la Protection des Mineurs) et CNLTP (Comité de Lutte Contre la Traite des Personnes) – a fait savoir le représentant de LUMOS.
BEST accompagne le plan national du Comité de Lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP)
La cérémonie de lancement de BEST a aussi été l’occasion de présenter la stratégie et le plan d’actions national de lutte contre la traite des personnes. Dernio J.B. Desauguste, membre dudit comité a présenté les différents axes et objectifs stratégiques inscrits dans le document titré « Stratégie et plan National de lutte contre la traite« . Une stratégie axée sur les « 4 P » qui structurent la lutte contre la traite des personnes : « Prévention, Protection, Poursuite et Partenariat » – a fait remarquer M. Desauguste.
La lutte promet d’être rude mais, le projet BEST, symbole de la synergie du gouvernement haïtien et de ses partenaires, entend éradiquer le phénomène de la traite des êtres humains en Haïti. Les retombées de ce projet promettent d’être décisives dans le prochain classement qui marquera le progrès du pays dans l’éradication de ce fléau. « Qu’est-ce qui nous empêche d’être au niveau 1? » – a questionné Mme Arielle Jeanty Villedrouin, directrice générale de l’IBESR lors de son allocution.
Margella Douyon
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