Le professeur Michel Hector a fait le grand voyage. Différents acteurs et professeurs du monde universitaire n’ont pas tari d’éloges envers l’historien, connaisseur du mouvement syndical haïtien et passionné de la révolution haïtienne. Revenons sur les hommages du professeur Luc Smarth et du Sociologue Laënnec Hurbon.
Pour Laënnec Hurbon, sociologue, propos tirés de LeNouvelliste, « c’est une perte considérable pour le pays, surtout pour l’université sur laquelle il comptait beaucoup. Modèle de chercheur. Historien engagé, Michel Hector était un homme qui a su créer autour de lui beaucoup d’autres chercheurs ».
Pour le Directeur de recherche au CNRS et proche de l’historien, ce dernier « travaillait sans arrêt jusqu’au dernier moment. Très attentif sur l’évolution politique du pays. Cela lui désespérait en quelque sorte ».
Il convient « pour honorer sa mémoire, [de] poursuivre la recherche scientifique dans le pays, notamment en histoire, sur la révolution haïtienne, et poursuivre son travail sur le projet de la route de l’esclave ».
Michel Hector : « le moindre fait historique ne lui échappe »
« J’ai connu Michel Hector depuis 1974, dès mon arrivée au Mexique. Depuis, nous avions travaillé ensemble jusqu’à son départ. Nous avons parcouru de longs chemins », a concédé le professeur et proche collaborateur du récipiendaire du prix Jean Price Mars, à la Faculté des Sciences Humaines, le professeur Luc Smarth.
Pour lui Michel Hector « était humaniste, compréhensif, humble. Il était aussi d’une rigueur de vie extraordinaire, surtout comme professionnel et chercheur. La tolérance intellectuelle était l’un de ses points forts. Il était un véritable pédagogue en sa qualité de professeur qui incarnait le respect ».
Dans son parcours, « […] il développait une sensibilité assidue pour l’histoire. Le moindre fait historique ne lui échappe. Michel Hector développait l’amour du savoir, la rigueur professionnelle, la passion pour la recherche. Il aurait aimé voir un centre de recherche historique installé à l’UEH », a conclu l’auteur de l’ouvrage : les organisations populaires en Haïti.
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