L’Observatoire de Recherche sur les Rapports Elites-Populations et les Migrations (ORREM) a organisé un atelier de restitution des résultats d’une première étude portée sur les politiques migratoires entre les Républiques Dominicaines et Haïtiennes, en date du mercredi 24 octobre.
L’atelier s’est déroulé en présence de différents acteurs et professeurs d’université, on peut citer entre autres les professeurs Watson Denis, Illionor Louis, Alain Gilles, Luné Roc Pierre-Louis; des partenaires de L’ORREM, dont l’ONG Solidarité Laïque Haïti; le représentant de la MINUJUSTH, Monsieur Giuseppe Calandruccio et la presse en général.
D’après le coordonnateur de l’ORREM, Alfred Pierre, ces recherches menées se portent d’abord sur les trajectoires migratoires et d’insertion socioprofessionnelle des personnes migrantes en Haïti. Il s’agit en l’occurrence des personnes ayant laissé les milieux ruraux pour s’installer à Port-au-Prince.
Ensuite sur les trajectoires migratoires et d’insertion sociale des personnes rapatriées de la République Dominicaine en Haïti à partir de 2015. Il faut le rappeler qu’en 2013, la Cour constitutionnelle de la République Dominicaine a dénationalisé plusieurs milliers de citoyens d’ascendance haïtienne.
Ce travail est une investigation mixte basée sur des paramètres quantitatifs et qualitatifs. Elle se porte sur 1794 personnes, dont 967 rapatriés et 817 vivants en Haïti, plus précisément, à Anse à pitre, Belladère, Ouanaminthe et de Malpasse. Ils ont été interrogés sur la régularisation de la migration.
Que révèlent les résultats de l’ORREM ?
Cette étude a permis de comprendre que ceux qui sont les plus aptes à migrer sont généralement en situation d’exclusion. En fait, la majorité des sujets de l’étude sont d’avis qu’il y ait une politique migratoire. Ils disent être prêts à abandonner les pratiques clandestines de migration vers la République voisine.
Alors, soutient le Coordonnateur, « il revient alors à l’état haïtien d’une part de prendre des mesures adéquates pour limiter l’exclusion socioprofessionnelle et d’autre part d’établir de bonnes conditions de migration pour les citoyens. »
Il a poursuivi en mentionnant que l’État doit établir une politique de réinsertion pour les rapatriés afin qu’ils puissent se réaliser en tant qu’humain dans la société.
Cette étude réalisée par l’ORREM tient compte uniquement des rapatriés de la République Dominicaine après la période de 2015. Par ailleurs, L’observatoire espère entamer d’autres études permettant d’avancer sur diverses pistes relatives aux droits humains et de migration.
Depuis 2013, l’ORREM s’est engagé dans l’observation du monde social haïtien. Il intervient généralement sur les principales thématiques rapportant aux phénomènes sociaux d’Haïti dont les rapports élites-populations, les droits humains et les migrations.
Maudeline Chérilus et Maudelin Gedney
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