Donald Trump veut restreindre l’attribution des célèbres visas H-1B, plébiscités par les industries de la tech dans la Silicon Valley. Le président américain a signé un décret dans ce sens dans la soirée de ce mardi 18 avril depuis l’Etat du Wisconsin. Mais la balle est surtout dans le camp du Congrès.
Donald Trump veut restreindre le nombre de travailleurs pouvant bénéficier du visa H-1B. Le président Trump a choisi l’Etat du Wisconsin, économiquement sinistré, pour vendre son nouveau décret instituant une préférence nationale dans le recrutement et les appels d’offre. Il a prononcé son discours devant un drapeau américain artistiquement composé d’outils fabriqués par la compagnie qui accueillait la cérémonie de signature de son dernier décret.
« Achetez américain – embauchez américains…. Ensemble, nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir, pour que plus de produits portent cette merveilleuse étiquette : « fait aux Etats-Unis ». Le peuple américain a voté pour que cesse le vol de nos richesses. »
Le décret « achetez et embauchez américain » stipule que tout appel d’offre devra favoriser les entreprises américaines, que les attributions de visas pour les travailleurs étrangers sont désormais sous surveillance, et que tout chantier fédéral devra utiliser des produits nationaux.
« Premièrement, nous allons surveiller et rendre obligatoire la loi « achetez américain ». Quand le gouvernement finance un projet, des produits domestiques doivent être utilisés. Deuxièmement, nous allons renforcer la règle « embauchez américain », qui est faite pour protéger les emplois et les salaires. Cela inclus la réforme – très tardive d’ailleurs – du visa H1-B. Aujourd’hui, ce visa est attribué sans aucun contrôle, et ce n’est pas normal », a-t-il estimé.
L’administration Trump a déjà mis fin à la procédure accélérée pour l’octroi de ces visas, mais le décret aura une portée limitée, seul le Congrès peut réformer le programme. Plusieurs projets de loi ont déjà été déposés. Les grosses entreprises ne pourraient plus recruter via ce visa au-delà d’un certain quota, et le salaire minimum pour postuler serait revu à la hausse
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Avec RFI