Depuis presque 4 ans, Morgan Paige Janofsky, âgée de 11 ans habite l’ile de La Gonâve. En observant les habitants, elle a vite constaté que de nombreux enfants sont en orphelinat, bien que leurs parents soient vivants. Elle décide alors de créer le projet « Mopaja ». Le but : aider des familles et permettre aux enfants de grandir avec leurs parents.
« Être orphelin en Haïti ne signifie pas que les enfants n’avaient aucun parent », a remarqué Morgan. En fait, lorsque ses parents ont emménagé en Haïti, elle a connu un orphelinat où elle a passé quelques temps. Elle a pu faire cette remarque pour le moins surprenante.
Les orphelins ont un père et/ou une mère
Etant dans l’orphelinat, Morgan a fait la connaissance de beaucoup d’enfants. Elle a pu apprendre que beaucoup « d’orphelins » ont une mère ou un père et se retrouvent, malheureusement, dans un orphelinat. Les parents, dit-on, ne peuvent pas répondre aux besoins de leurs petits.
Arguant leur impossibilité d’envoyer leurs enfants à l’école, les habiller et les nourrir ; ces parents se rabattent sur les orphelinats. « Ils y feront des études et ne souffrirons pas » raisonnent certains parents. Afin de remédier à cette situation, Morgan crée Mopaja
Elle vend de la limonade pour Haïti.
Le 4 Avril 2017, dans des rues de Charlotte (North Carolina) et Vicksburg (Michigan), Morgan s’est lancée dans la vente de limonade. L’objectif : Collecter des fonds pour Mopaja. Ce projet qui prend soin des enfants et qui procure des activités génératrices de revenus aux parents. Morgan a démarré dans le village appelé « sous Platon », à la Gonâve.
Pour Morgan, « un enfant doit jouir de la présence de ses parents. Ils ne devraient pas se séparer d’eux, par manque de moyens ». Elle lance un appel au monde entier et plus précisément aux autres enfants, pour la supporter. Fière de son projet pour l’instant, car elle est rejointe par des enfants venant d’autres pays.
Prise en charge institutionnelle : une reforme enclenchée.
Suivant les données de l’institut du Bien-Etre Social et de Recherches (IBESR), plus de trente deux milles enfants (32,000) enfants seraient en institution. Quatre vingt pour cent (80%) aurait au moins un parent. Une situation inquiétante qui interpelle les autorités concernées. Protocoles d’accord pour la protection de l’enfance en Haïti
« Un processus d’Evaluation et de Documentation (EDOS) des enfants en institution (orphelinat et plus) démarre sous peu. Le point de départ de la reforme du système de prise des enfants en Haïti », a informé l’Assistant du Directeur Général de l’Institut, Monsieur Diem Pierre.
Morgan, Capitaine de Mopaja, a conquis bien des cœurs. Elle a bien fait naviguer le sourire sur les lèvres de plus d’un.
Dieulourde Dieujuste