La co-fondatrice de la radio Kiskeya, Liliane Pierre-Paul, dans l’une de ces récentes interventions confie qu’elle éprouve pour une fois un sentiment de dissuasion. Toutefois l’animatrice vedette de « Journal katrè » ne compte pas baisser les bras face à ce sinistre évènement du 21 décembre.
Elle profite pour dénoncer l’absence de service des institutions étatiques surtout au moment du besoin. « On ne sait pas à qui se confier face à une situation donnée, n’importe qui peut être victime de n’importe quoi » déclare-t-elle en faisant référence au récent accident causant la mort de la docteure Amédée Gédéon et les incidents touchant la radio télé Kiskeya.
« La radio Kiskeya est certes numérisée, cependant la perte de documents durs, de distinctions individuelles et collectives entre autres sont incommensurables« , explique Mme Pierre-Paul. Elle profite pour remercier tous ceux qui ont fait preuve de sympathies et envoient des mots d’encouragement au nom de son staff, qui n’est pas physiquement atteint par les évènements.
Liliane Pierre-paul rejette les promesses du chef de la primature
L’État haïtien par la voix du chef de la primature a voulu participer à remembrer ce patrimoine qui est la radio Kiskeya. Mme Pierre-paul le voit autrement. « La radio Kiskeya reste ouverte à toutes les propositions de financement. Cependant, elle souhaite que les ressources de l’État soient au service de la Nation » soutient-elle. Quoiqu’elle évoque le fait que la radio soit contribuable et est victime du laxisme du système, elle refuse tout financement venant de l’État.
Du coup, elle suggère qu’on utilise ces fonds pour équiper les services pompiers, pour éduquer, prévenir d’autres dégâts. « La radio appartient au peuple haïtien, et le peuple va remettre en onde la fréquence 88.5 » clame-t-elle. Et bientôt, l’annonce d’une structure qui prendra en charge les modes de financement venant des citoyens qui se sentent concernés par la reconstruction de ce patrimoine.
Maudeline CHÉRILUS