À Montréal, plus de 2700 arrivants haïtiens se sont présentés pour obtenir l’asile depuis le début de cette vague soudaine, en juillet dernier. Le gouvernement américain a été montré du doigt comme étant responsable de cette migration de masse. Les représentants haïtiens ne veulent cependant pas imputer le problème à Donald Trump et à ses politiques.
«Je ne pense pas que ce soit le seul facteur qui a poussé les gens à traverser la frontière, chacun à ses raisons propres », croit Antonio Rodrigue. Il a rappelé que le statut de protection temporaire des immigrés aux États-Unis a tout récemment été prolongé de six mois. Suivant des sources concordantes, certaines de ces personnes vivaient illégalement aux Etats-Unis depuis 15 a 20 ans. D’autres viennent de la frontière avec le Mexique ou directement de pays de l’Amérique Latine.
La loi prévoit que les demandeurs d’asile obtiennent une audience dans un délai de 60 jours devant la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) pour savoir s’ils pourront rester au pays. Mais en raison de la vague de nouveaux arrivants, l’attente est plutôt de neuf mois en moyenne, puisque la CISR n’arrive pas à répondre à la demande.
Il n’est pas sûr que ces haïtiens obtiendront l’asile
Pendant la période d’attente, Mme Auguste et M. Rodrigue ont tenté d’ « apporter du soutien moral et à trouver des solutions pour sortir de cette situation ». Dans l’intervalle ces haïtiens, qui ne sont pas sûr d’obtenir l’asile, vivent au dépend de l’Etat canadien. Pour combien de temps ? Haïti Migration : Déportation à flot !
Le gouvernement du Québec continue de suivre de près l’arrivée des demandeurs d’asile. Le gouvernement haïtien cherche des pistes de gestion du dossier. Certains observateurs pensent que le pays n’est pas en mesure de recevoir ces compatriotes. Toutefois, la mobilisation doit être enclenchée, car les indicateurs ne sont pas favorables pour l’intégration de ces personnes au Canada. Du moins, pour l’instant.
Sources combinées