« Quelle démocratie pour Haïti« . Tel a été le thème d’une conférence-débat organisée par l’Ambassade des Etats-Unis en Haïti, mercredi 26 septembre 2018. Les éléments nécessaires, à une telle forme de gouvernance en Haïti, ont été proposés par des panélistes de renom.
Determiner les clés pour une culture démocratique en Haiti, l’ambition des organisateurs et acteurs présents Autour de ce sujet complexe se sont réunis quatre panélistes, des Sénateurs, des Députés, des chefs de partis politiques, des membres du CEP et des membres de la société civile, entre autres.
Les quatre panélistes ont eu à débattre de cette forme d’organisation des pouvoirs, de ce qu’elle implique et de certaines résolutions utiles pour enrichir « l’Etat démocratique« en Haïti.
Une démocratie pour tous…
D’abord Frantz Duval de LeNouvelliste a présenté des dates clés de l’évolution de la démocratie en Haïti. il a évoqué 1990, l’année des premières élections démocratiques des temps moderne en Haiti. il a avant tout pris en exemple le 29 mars 1987, la date de l’adoption de la nouvelle constitution d’après la dictature des Duvalier, qui marque un tournant sans précédent dans cette voie.
Ensuite, Madame Myrlande Manigat, Professeure d’Université, constitutionnaliste et ancienne candidate à la Présidence, a pour sa part proposé de « mettre la constitution à l’orale pour une meilleure facilitation de son intégration« . Elle préconise aussi la nécessité « de doter le pays d’une nouvelle constitution en Assemblée Constituante« .
Pour sa part, Nathalie Mondesir, la lauréate de la Caraïbe du concours d’admission à l’institut McCain, écrivain et Fondatrice de COFE-Haïti, propose « une démocratie pour tous« , sans discrimination et impliquant plus la jeunesse
« La jeunesse est l’un des piliers de la démocratie. Tout comme les jeunes ont besoin de la démocratie, la démocratie a besoin des jeunes« , a t-elle préconisé. Elle a aussi plaidé en faveur des femmes qui sont peu représentées dans la gestion des pouvoirs.
Le quatrième panéliste, M. Mario Andrésol ancien chef de la Police Nationale d’Haïti, met en priorité la sécurité dans sa vision de la démocratie. Selon lui » il n’y a pas de démocratie sans sécurité. Elle y est primordiale. »
Il a par ailleurs, disséqué les éléments de cette sécurité en trois temps ː « sécurité nationale, sécurité humaine, sécurité citoyenne ou publique« . L’ancien candidat à la Présidence, encourage le Gouvernement à tout mettre en oeuvre afin de garantir ce droit.
Haiti et les Etats-Unis sur le chemin de la démocratie
L’Ambassadrice des Etats-Unis en Haiti, Michèle Sison, dans son discours de circonstance, rappelle l’importance « d’une gouvernance démocratique saine et la participation de tous les acteurs de la société« .
Elle a par ailleurs noté ː « les collaborations entretenues dans divers domaines par l’Ambassade et la USAID [pour soutenir Haïti] à travers des programmes spécifiques. »
Tout compte fait, Mme Sison assure ː « Je tiens à vous faire savoir que nous vous accompagnons sur ce chemin, en soutenant les objectifs de démocratie et de gouvernance d’Haïti« .
Margella Douyon