« Je décide de quitter mon poste en tant qu’assistant de programme au Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH)… avec les mains propres » a informé Marie Yolène Gilles lors d’une interview exclusive accordée à Radio Kiskeya. Cette décision fait suite à une interview du Directeur Exécutif de l’organisme qui, suite à la subvention de 1 million cinq cents mille gourdes reçue de la BMPAD, tentait d’expliquer la nuance entre subvention et corruption.
Marie Yolène Gilles précise les raisons qui déparieraient la subvention de la corruption. « Pour qu’une subvention ne soit pas de la corruption, il faut que l’organisme qui subventionne soit au dessus de tout soupçon de corruption et que l’organisme subventionné n’ait été jamais dénoncé l’organisme en question pour des faits de corruption ». En outre, « la subvention doit être accordée en toute transparence, les motifs doivent être clairs et connus et il faut rendre des comptes ».
Ces conditions n’étant pas réunies, Madame Gilles croit ferme que la subvention du RNDDH par la BMPAD est un acte de corruption. Par ailleurs, Madame Gilles exprime sa déception et critique le Directeur Exécutif qui utilise les mêmes arguments que certains Députés en 2011 quand le RNDDH dénonçait une vague de subvention du Ministère de l’intérieur.
Le RNDDH, par ailleurs, ne paie pas ses redevances fiscales envers l’Etat, affirme Mme Gilles. « Je ne peux être pas en train de dénoncer ceux qui n’ont pas payé le fisc et que mon organisation ne paie pas non plus ». Par ailleurs, elle a appris récemment que la Digicel finançait les activités de RNDDH qu’elle dénonçait pour son influence présumée sur l’issue des résultats, des dernières élections. Elle croit qu’il s’agit d’un « manque d’équité et de moralité ».
Révélant qu’il y aurait d’autres dossiers du genre, suivant les infos qu’elle reçoit via Whatsapp, après 17 ans de collaboration, Marie Yolène Gilles quitte le Réseau National des Droits Humains. Avec beaucoup d’émotions dans la voix, elle croit que le RNDDH descend profondément « dans la boue »; et que par conséquent, elle ne peut y rester!
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