La journée du 18 septembre, à l’appel de plusieurs syndicats de chauffeurs, a été consacrée à la grève. « Je me suis abandonnée au soleil d’Haïti et les vagues d’une mer limpide, aujourd’hui » a fait savoir une expatriée prêtant ses services à une Organisation Non Gouvernementale. Une stratégie qui a aidé plus d’un à prendre une pause…
« La réussite de la grève est totale. Sans contrainte aucune, la population a observé le mot d’ordre » a souligné Me André Michel. Comme pour dire à quoi sert la grève, un cadre de la fonction publique informe que la plupart des gens qui n’ont pas pris la route « ont eu peur » se rappelant l’habitude des actions d’intimidation quelques heures avant le lever de soleil et les récentes violences du 12 septembre dernier.
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Paralysie des activités
« Fout antre, nap boulew wi », tels sont les propos rapportés par un chauffeur souhaitant prendre des passagers à Delmas 65. Il a été contraint de rebrousser chemin. Mais les chauffeurs de taxis motos ont assuré le transport dans certaines zones et quelques camionnettes ont été remarquées de Gérald Bataille à la télévision Nationale à Delmas 33.
Des écoles n’ont pas fonctionné. L’Administration Publique a fonctionné au ralenti à Port-au-Prince. Les Ambassades des États Unis et du Canada ont fonctionné à demi et l’Ambassade du Mexique a fermé ses portes. Des Supermarchés, des banques et des stations d’essence ont fonctionné timidement.
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C’était une journée de congé
Le Service de transport Dignité a fonctionné gratuitement. La tentative de grève générale à Port-au-Prince a permis à certaines personnes « de se reposer… » a commenté un chauffeur de taxi moto. « C’était une journée de congé » a fait remarquer une marchande s’accostant au dos du complexe situé à l’angle Sud-Est de la route de Delmas et de Delmas 32.
« Nous n’avons pas reçu le nombre de clients habituels, le jour où la mairie ne nous chasse pas » se plaint une autre. « Une perte pour l’économie sans grande conséquence positive sur la suite. Pour être moi aussi contre le budget, je crois qu’un dialogue avec le gouvernement serait plus fructueux » a fait savoir un entrepreneur au Centre-ville de Port-au-Prince.
Pour la journée de grève, une partie de la population de Port-au-Prince est restée chez elle, une partie a travaillé… Pendant qu’une partie a juste fait de se reposer chez elle; bon nombre de personnes ont été à la mer, reprenant ainsi le premier sens du mot grève : un bord de mer fait de sable et de gravier. Haïti, « ce pays merveilleux » dit le poète a beaucoup de grève à exploiter.
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