Au niveau de certains Départements du pays, la grève, comme on dit en créole « pran ». Mais, il n’était pas de même partout…
Si à Port-au-Prince, les rues ont été largement désertées et plusieurs écoles n’ont pas fonctionné faute d’élèves, tout a toutefois semblé normal au Cap-Haïtien. Les écoles ont fonctionné ainsi que les bureaux, a appris la rédaction.
A Port-au-Prince, la plupart des magasins et entreprises ouvertes sont bien obligées de fermer tôt. De rares Taptap et autobus ont été constatés. Les taxis moto ont fonctionné bien que ces chauffeurs disent « être concernés par la grève » car disent- ils, ils sont bien obligés « d’apporter à manger chez eux » insiste l’un d’eux.
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Cette description est le reflet presque parfait des rues de la ville des Cayes où rien n’a fonctionné non plus. « Mwen te sipoze monte Pòtoprens poum vin regle biznis mwen, men machin pa monte, machin pa desann », selon le sms d’un Cayen à la rédaction.
Les chauffeurs de transport en commun ont pris bien au sérieux cette grève. On pouvait voir masser des membres de la population près du stade Sylvio Cator ou de Portail Léogane dans l’espoir qu’un chauffeur passerait outre le mot d’ordre des syndicats de transport en commun.
« Grèv la pran », mais « quelle est l’économie »
Les bus gratuits mis à la disposition de la population, suivant une note de presse du bureau du secrétaire d’État à la sécurité publique, ont accusé un grand retard. La blague a circulé sur les réseaux sociaux que ces chauffeurs seraient aussi en grève.
Quelques foyers de tensions ont été enregistrés. A l’avenue Christophe, un « affrontement » entre des agents de l’ordre et des étudiants de l’UEH, a été signalé. « Grèv la pran », mais « quelle est l’économie » a questionné un économiste de la Banque Centrale.
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