Cette manifestation est « pour contraindre Jovenel Moise à ne pas publier le budget. S’il le publie, il ne pourra plus dormir » avait menacé Moise Jean-Charles, l’organisateur de la manifestation du 12 Septembre. Plus qu’une manifestation, il s’agit d’une mise en scène d’une « stratégie de guérilla » a constaté certains observateurs. Dans une violence aveugle, plusieurs points de la capitale ont subi de fortes tensions.
Plusieurs véhicules brulés à Delmas, à Turgeau, à Bois Verna. Des vitres de véhicules brisées à Delmas, à Turgeau, au Champs de Mars. Economic Tires, Bonjean Market, l’Ecole Professionnelle Alliance de Delmas, Delimart, entre autres entreprises, ont été « lapidées » et/ou « dilapidées » à Delmas. Des pneus enflammés ont été constatés à Delmas 18, Carrefour de l’Aéroport, Martissant et des jets de pierres ont semé la peur, dans plusieurs autres endroits stratégiques de la capitale.
La manifestation contre le budget s’est transformée en une vaste protestation contre le gouvernement, le parlement et le Président de la République. « Aba Jovenel ak akolit li yo kap souse peyi a » a scandé des manifestants. Bien plus qu’une manifestation des « protestataires » ont été dans plusieurs coins de la capirale. « Jovenel ap mal jere bagay yo » ; « nou pa konprann misye menm » lancent des protestataires à Turgeau. Des propos de « frustrés pro Jovenel » dit-on.
Dans l’intervalle, des individus non identifiés auraient tiré sur des membres de la population à Martissant. Au moins un mort. Il n’est pas confirmé s’il s’agirait d’un acte isole au mouvement de protestation. La Secrétairerie d’Etat à la Sécurité Publique et la Police Nationale devront apporter des éclaircissements après enquêtes. En attendant, la panique revient dans la ville.
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