On ne peut pas évaluer la valeur d’une devise dans l’absolu. C’est pourquoi elle est toujours exprimée relativement par rapport à une autre monnaie par un taux de change. Ce dernier peut subir des variations dans le temps.
Les taux de change des devises sont fixés sur le marché des changes. Chaque pays décide de son régime de change, fixe ou flottant. Mais pourquoi cette irrégularité dans les commerces du pays?
La monnaie nationale reprend son droit exclusif. Entre la Banque centrale (BRH), les banques commerciales, les vendeurs, les revendeurs et les consommateurs finaux, chacun fait à sa guise. Le taux de référence de la BRH est plus souvent mis à l’écart.
On ne peut ne pas saisir l’impact des fluctuations d’une devise, au gré des humeurs et des caprices, sur une économie. Elle est plutôt désastreuse.
La prise de pouvoir de la gourde et le commerçant
Dans certains pays pour le consommateur moyen, le taux de change devient important uniquement pour certaines activités comme les voyages, les achats de biens ou les transferts de fonds à l’étranger mais en Haïti presque tout se payait en dollars.
Ce changement, dans les pratiques des agents économiques, est en train de désorienter la population entre les commerçants qui ne veulent pas perdre et les consommateurs qui sont dans la stupéfaction à chaque achat par le taux de change inégal- de 68 gourdes pour un dollar, jusqu’à 75 gourdes.
Il est nécessaire d’avoir une monnaie forte
La majorité des gens pensent qu’une monnaie nationale forte est une bonne chose, car elle permet de voyager moins cher ou d’acheter un produit importé.
En réalité, une monnaie trop forte peut exercer un effet considérable sur l’économie sous-jacente à long terme, car les industries deviennent moins compétitives et peuvent perdre des milliers d’emplois. Donc tout est dans l’équilibre…
C’est le travail du gouvernement et de la banque centrale. Mais retenez qu’aujourd’hui, le taux de référence de la Banque Centrale n’est pas utilisé. Le Ministre de l’économie dirait « jusqu’à preuve du contraire ».
Vanessa Apollon