La mort subite du Président René Préval a surpris. Si les premières informations faisaient état d’un accident cérébrovasculaire (AVC), les premiers résultats de l’autopsie avaient infirmé cette thèse. Empoisonnement, assassinat sont les mots qui accompagnent le doute persistant du commun des mortels et même de « l’exceptionnel des mortels ». Le parquet de Port-au-Prince, après avoir mis l’action publique en mouvement contre X, commence des auditions.
« La thèse d’AVC ainsi que celle de crise cardiaque sont momentanément écartées, puisque les évidences sont maigres » a relaté le Commissaire du Gouvernement lors d’une conférence de presse. Les spécimens prélevés seront étudiés, en partie dans un laboratoire à Montréal. Les analyses anatomopathologiques ne sont pas toutes possibles en Haïti. Les matériels de laboratoire nécessaires, qui coûteraient seulement un million de gourdes, ne sont pas disponibles à l’Institut Médico-légal Haïtien
La commission spéciale d’enquête sur l’affaire a déjà auditionné certains responsables de l’hôpital DASH où le Président a été conduit suite à son malaise. L’enquête sera approfondie avec Madame Préval et les cinq agents de sécurité ayant conduit le Président à l’hôpital. Couvert d’immunité, le Ministre de la Justice sera sollicité à mettre le député Jerry Tardieu à disposition du parquet de Port-au-Prince, pour les suites que de droit. Rappelons que le député est la dernière personne à avoir rencontré et déjeuné avec le Président, quelques minutes avant sa mort.
Le Président est enterré le 11 Mars 2017 à Marmelade, après trois jours d’hommages et de sympathies. Six jours de deuil ont été observés dans l’intervalle. Le commissaire du gouvernement, qui promet de faire aboutir l’enquête, affirme que la mort du Président Préval n’est pas « SENP ». Ce qui alimente substantiellement les doutes. Dossier à suivre…
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