Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a réagi officiellement ce vendredi, à la suite de la publication du rapport d’enquête de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), qui met en lumière de graves accusations de corruption visant trois de ses membres. Ce rapport, rendu public le 2 octobre, concerne Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles, soupçonnés d’avoir sollicité des pots-de-vin en échange de la reconduction de Raoul Pascal Pierre-Louis à la présidence du Conseil d’Administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC).
Dans une note émise par le Secrétariat Général de la Présidence, le CPT a affirmé avoir pris acte des conclusions du rapport de l’ULCC. Il a annoncé être en concertation pour prendre les mesures appropriées face à cette situation. La note insiste sur la volonté du CPT de protéger les intérêts de la Nation, de maintenir la stabilité de l’État et de veiller au bon fonctionnement des institutions.
Le rapport de l’ULCC a recommandé la mise en mouvement de l’action publique contre les trois membres du CPT, en les accusant de corruption passive et d’abus de fonction. Raoul Pascal Pierre-Louis, qui n’a pas été reconduit à son poste, fait également l’objet de poursuites pour corruption active. Lonick Léandre, consul présent lors de la réunion incriminée à l’hôtel Royal Oasis, est accusé d’avoir joué un rôle clé dans les négociations frauduleuses.
En réponse à ces accusations, le CPT semble vouloir éviter toute précipitation. Toutefois, la situation met en lumière des défis considérables pour l’institution de transition, qui doit maintenant démontrer son engagement à lutter contre la corruption et à respecter l’État de droit.