L’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) a publié ce mardi 3 septembre 2024 plusieurs rapports d’enquête révélant des cas graves de corruption en Haïti. Ces rapports mettent en lumière des infractions de personnalités publiques et d’anciens diplomates, appelant à des actions judiciaires rigoureuses.
L’ULCC a identifié treize diplomates haïtiens, dont l’ancien Directeur Général de la Police, Léon Charles, ainsi que Stéphane Gilles et Rockefeller Jules Samuel, qui n’ont pas rempli leurs obligations de déclaration de patrimoine. Conformément aux articles 18 de la loi du 12 février 2008 et 28 du Code pénal haïtien, ces individus pourraient faire l’objet de poursuites. L’ULCC réclame l’ouverture de procédures judiciaires, avec des sanctions possibles allant de la suspension de droits civils à la détention.
L’ULCC a mis en lumière des détournements de fonds au Service National de Gestion des Résidus Solides (SNGRS). Les accusations concernent Bibiane Bélizaire, le Directeur Général Germain Paulémon et son adjoint Max Alex Joseph, qui sont accusés de détournement de carburant. L’ULCC recommande leur licenciement pour éviter tout obstacle aux enquêtes et poursuites.’
L’ex-ministre de la Planification, Me Aviol Fleurant, est accusé d’enrichissement illicite. Les enquêtes ont révélé des fonds non justifiés, dont 75 000 dollars pour des terrains et 75 millions de gourdes sur plusieurs comptes bancaires. Fleurant n’a pas pu expliquer ces fonds ni la possession de véhicules enregistrés à son nom. L’ULCC recommande des poursuites pour fausse déclaration de patrimoine et enrichissement illicite.
Parallèlement, une autre enquête révèle un détournement de 22 759 671,73 gourdes à l’Électricité d’Haïti (EDH) un un ans, soit entre janvier 2021 et janvier 2022. Après une plainte, l’ULCC a formé une commission d’enquête pour examiner les documents financiers de l’EDH et procéder à des auditions.
Les recommandations pour des actions judiciaires visent à renforcer la transparence et l’intégrité dans les institutions publiques haïtiennes. Les prochaines étapes seront cruciales pour déterminer l’ampleur des mesures légales et la réponse des autorités judiciaires.