Une réunion s’est tenue entre des représentants de diverses organisations internationales et des responsables haïtiens pour discuter des besoins urgents de réhabilitation des infrastructures judiciaires et policières dans la juridiction de Port-au-Prince, le jeudi 11 juillet 2024.
La rencontre a réuni des acteurs majeurs tels que l’INL, l’USAID, le PNUD, l’AFD, ainsi que des responsables de coopération internationale des ambassades américaine, canadienne et française. Le BINUH était également représenté par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme et le Chef de la Section Correctionnelle.
L’objectif principal de cette réunion était d’exposer les besoins du gouvernement haïtien en matière de réhabilitation des infrastructures judiciaires et policières, notamment la prison civile pour femmes à Pétion-Ville et le Pénitencier national. Ces établissements ont été gravement affectés par la surpopulation carcérale et, dans le cas du Pénitencier national, par les attaques des gangs armés survenues le 2 mars 2024.
La rencontre, à laquelle ont participé les hauts cadres du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP), le Chef du Parquet de Port-au-Prince et le Directeur de l’Administration Pénitentiaire (DAP), a permis de souligner l’urgence de relocaliser les Tribunaux de Première Instance de Port-au-Prince et de la Croix-des-Bouquets. Ces relocalisations sont cruciales pour décongestionner les commissariats surpeuplés de la capitale, utilisés comme prisons de fait.
En sollicitant le soutien des partenaires internationaux, les responsables haïtiens visent non seulement à reconstruire les infrastructures détruites, mais aussi à améliorer les conditions de détention et à assurer une meilleure administration de la justice. La rénovation de la prison civile des femmes à Pétion-Ville et du Pénitencier national est une étape essentielle pour renforcer la sécurité et l’efficacité des institutions judiciaires et pénitentiaires du pays.