Diem a reçu le prix du Poème des jeux floraux méditerranéens 2024. Le 22 juin, il a reçu sa distinction des mains de Marie TUYET, de Régine Nobecourt Seidel et de l’élue à la Culture Sylviane THERY de la Ville de Castries, en présence de Vital Président de la Société des Poètes Français, Vital HEURTEBIZE Président de Poètes Sans Frontières et Directeur de la revue L’Etrave – quatre fois Lauréat de l’Académie Française – organisateur du concours. haititweets.com publie en substance les mots qu’il a prononcés à l’occasion.
Mesdames/Messieurs
C’est avec une profonde gratitude et un immense plaisir que je reçois ce prix du poème, des jeux floraux méditerranéens de cette année.
Ce texte, nourris de procédés de substitution, est un voyage intérieur faisant côtoyer l’impermanence et la permanence, le mouvement et la stabilité, l’abîme et le promontoire. L’objet de désir n’est là pas et est partout en même temps. C’est l’expression d’une obsession que j’ai vivement expérimenté. Le temps d’une absence.
Merci aux membres du jury qui, par leur choix, font vivre cette expression créative. Merci aussi à Poètes sans Frontières qui a travers ses différentes initiatives fait vivre les mots dans toute leur immensité. Des remerciements qui s’étendent particulièrement à l’équipe d’organisation autour de la poétesse Marie TUYET, sous la présidence du Poète Vital Herteubize.
Par ailleurs, permettez-moi de dédier cette prime à MA source d’inspiration. Son absence fonde les émotions sur lesquelles l’œuvre se construit. Au moment d’écrire ce texte, l’absence a été tellement présente que tout me ramenait à l’objet de désir.
En effet, dans le texte, chaque élément remplace l’autre, dans une continuité qui en est une ou pas ; puisque toute la marche mentale revient au même. C’est comme être dans un labyrinthe où tous les recoins esquissent le même décor. C’est l’expérience d’une obsession. L’expérience des ténèbres qui présentifient le sens de la lumière. »
Le voyage intérieur décrit dans « Rue hantée » est donc l’expérience de l’absence de la source d’inspiration qui sévit en expérience fondamentale. Ce soir-là, inondé par son absence, tout devenait cette source. La hantise à ce moment était plus qu’une possession. Ce soir-là, je n’étais pas possédé, mais submergé. Je n’étais pas dans un labyrinthe régulier, mais dans une spirale, plutôt celle de Frazer. J’étais cette spirale de laquelle sort ces mots en poésie pour tenter de contenir l’errance faite secousses intérieures.
Je vais vous dire ces quelques mots qui ont été primés. Remarquez que mes cheveux ne sont pas visibles. Toutefois, tout se passe sous mes cheveux…..
—- Le poème sera publié bientôt.