La désignation ce mardi 30 avril de l’ancien Sénateur Edgard Leblanc Fils comme président du Conseil présidentiel de transition (CTP) et le choix de Fritz Belizaire comme Premier ministre sont contestés par une frange dudit Conseil. Dans une note de presse publiée quelques heures après, l’Accord de Montana dénonce la violation de l’accord du 3 avril.
Le président désigné du Conseil présidentiel de transition, l’ancien sénateur Edgard Leblanc Fils, et le Premier ministre proposé, Fritz Belizaire, font déjà l’objet de contestation. Une frange constituant un groupe minoritaire au sein dudit conseil ne se retrouve pas dans le processus ayant abouti à ces choix.
Selon le groupe Montana, aucun consensus n’a été trouvé autour de la désignation du Président du CPT, encore moins autour du choix d’un chef du gouvernement.
L’Accord Montana représenté par Fritz Alphonse Jean assimile à un complot la nomination d’un coordonnateur du CPT et le d’un Premier ministre. Il dénonce la violation de l’Accord du 3 avril et invite invite le groupe majoritaire à se ressaisir pour prendre les décisions sur la base de consensus.
Le groupe majoritaire ayant choisi l’ancien président de l’Assemblée nationale, Edgard Leblanc Fils, pour diriger le CTP est composé du parti politique Pitit Dessalines, Emmanuel Vertilaire, RED-EDE-Compromis historique, Smith Augustin, l’Accord du 21 décembre, Louis Gérald Gilles et du Collectif des partis politiques de l’accord du 30 janvier représenté par Edgard Leblanc Fils.
Montana promet d’informer la nation de la décision qu’il prendra en réponse à ce qu’il appelle la violation du projet de décret sur la création, l’organisation et le fonctionnement du Conseil présidentiel de transition.
Parallèlement, le Secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA), Luis Almagro, félicite la désignation du Président du conseil présidentiel de transition (CTP). Il s’agit selon lui d’une étape cruciale dans la mise en œuvre de l’accord politique signé entre les parties prenantes.
Pour lui, la désignation dans la transparence et le respect de règles d’un Premier ministre ainsi que la formation rapide d’un nouveau gouvernement sont vitales pour la stabilité du pays.
Luis Almagro croit qu’il est essentiel de maintenir l’élan, de soutenir le déploiement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) et d’ouvrir une voie crédible au renouveau démocratique d’Haïti.