Le Collectif du 4 Décembre dit prendre acte de l’accord politique propulsant l’établissement d’un Conseil Présidentiel de transition à la tête du pays. Cette structure qui appuyait une transition dirigée par un président issu de la Cour de Cassation exhorte les prochains dirigeants à ne pas reproduire les erreurs commises par les anciens.
Dans une note datée du 23 avril 2024, le Collectif du 4 Décembre déplore la situation exceptionnelle de vide institutionnel que connait le pays. Selon lui, cette situation est générée et entretenue notamment par les gouvernants de ces 15 dernières années et le mutisme de la Constitution de 1987 sur la gouvernance exécutive dans une telle circonstance, ce qui porte à comprendre que le consensus politique prime sur la légalité et la légitimité.
Cette structure dirigée par Jean-Robert Arguant prend acte de l’accord politique signé entre neuf secteurs de la vie nationale propulsant l’établissement d’un Conseil Présidentiel de transition en lieu et place du choix d’un juge de la cour de Cassation, lequel choix, à son avis, eut été plus efficace et judicieux.
Elle dit attendre principalement de cette nouvelle équipe le rétablissement immédiat de la sécurité, le redressement économique et la ré-institutionnalisation du pays.
Cet organisme de la Société civile souligne : « Si l’absence de mécanisme constitutionnel a permis l’acceptation de cette solution imposée à la nation, il ne sera pas toléré la violation du cadre légal de la République sur le fonctionnement de la présidence et du gouvernement, sur le fonctionnement du pouvoir judiciaire, et sur le fonctionnement des ministères et des autres institutions.»
« Ce qui était reproché hier aux anciens dirigeants, ne peut être reproduit par les remplaçants », réitère cette structure qui dénonce le fait que trop souvent, le jeu politicien prend le dessus sur l’administration de l’État. Nous en payons tous, très chèrement, les conséquences aujourd’hui, ajoute-t-il.
Le Collectif du 4 Décembre croit qu’il est urgent de rétablir l’état de droit, l’ordre et la paix dans le pays. Il plaide pour le renforcement de la Police nationale d’Haïti (PNH) et des Forces armées d’Haïti (FAD’H) afin de jouer pleinement leur rôle respectif.
Dès lors, promeut le Collectif, la PNH s’occupera de la Sécurité publique tandis que les FAD’H s’assureront de la Sécurité nationale et de l’Intégrité territoriale, ce qui permettra à la population de vaquer librement à ses occupations sur toute l’étendue du territoire.