La situation sécuritaire de la zone métropolitaine de Port-au-Prince s’est détériorée depuis la fin du mois de février. Nombreuses sont les familles qui sont obligées de quitter la capitale pour trouver refuge dans les provinces, en prenant les risques de passer par des routes contrôlées par des gangs.
Selon la Matrice de Suivi des Déplacements de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM), 94 821 personnes ont quitté la région de Port-au-Prince en un mois, soit une période allant du 8 mars au 8 avril 2024.
Cet organisme qui suit les déplacements vers les provinces a rendu public ce bilan suite à des collectes de données effectuées au niveau de plusieurs stations de bus les plus utilisées dans la capitale.
Ces personnes ont en majorité (58%) pris des moyens de transport se dirigeant vers les départements du Grand Sud, à savoir Grande’Anse, Sud, Nippes et Sud-Est.
Le grand Sud, dépourvu de structures adéquates, accueille déjà plus de 116 000 personnes qui avaient en grande partie fui Port-au-Prince durant des mois passés.