Les gangs armés continuent de semer la terreur à Port-au-Prince. Ils ont vandalisé les locaux du Petit Séminaire Collège Saint Martial le mardi 3 avril 2024. Les dégâts sont considérables, selon les responsables de l’institution.
« Des bandits armés se sont introduits dans l’enceinte du Petit Séminaire Collège Saint Martial en escaladant un mur mal protégé d’une rue arrière. Après avoir neutralisé les deux gardiens, ils ont commencé à brûler des véhicules parqués sur la cour et à vandaliser l’espace », a-t-on lu dans une correspondance du Père Reynold Joseph, s’adressant à la Congrégation du Saint-Esprit.
Selon lui, les Pères Isaac Aujour, Migenson Saint Germain, Rodel François et Werby Mitial, étaient sur les lieux au moment de l’attaque, en plus du personnel de maison, de deux membres de l’administration de l’école et de deux mécaniciens.
« Les confrères présents n’ont pas eu le temps de fuir et ont dû se cacher dans la résidence ou d’autres locaux, espérant une intervention de la police », rapporte-t-il.
Les agents de l’ordre, très affaiblis actuellement et débordés par l’attaque au même moment du Palais National, tout proche du Collège, n’étaient pas intervenus malgré les appels répétés des responsables du Petit Séminaire Collège Saint Martial.
Le Père Joseph précise qu’il n’y a pas eu de victime physique lors de l’attaque, mais les dégâts matériels sont considérables.
Les bandits ont passé 6 heures de temps à piller, incendier et voler. Quatre (4) voitures ont été brûlées, les autres vandalisées, l’administration du Collège incendiée, la Procure pillée tout comme la résidence communautaire et les locaux scolaires réfrigérateurs, panneaux solaires, batteries, inverters, système de potabiliation de l’eau, matelas, matériel informatique et électronique, entre autres, à en croire le leader religieux.
Il précise également que la Bibliothèque Haïtienne des Spiritains, patrimoine national, n’a pas été touchée. Mais, déplore-t-il, il est probable que d’autres intrusions aient lieu dans les heures ou les jours qui viennent si l’école, par un moyen ou par un autre, n’est pas sécurisée.