La situation sécuritaire de la zone métropolitaine de Port-au-Prince se détériore davantage. Les attaques armées se sont intensifiées et ont poussé des dizaines de milliers de personnes à quitter cette région pour trouver refuge dans les provinces.
L’Organisation Internationale de la Migration (OIM), à travers son organe qui suit les mouvements vers les provinces, a lancé des collectes de données au niveau de plusieurs stations de bus les plus utilisées dans la capitale.
Depuis le début de cette activité, le 08 mars, jusqu’au 27 mars, cette organisation onusienne observe les mouvements de 53 125 personnes qui ont fui l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, en prenant les risques de passer par des routes contrôlées par des gangs.
Les personnes déplacées ont en majorité (61%) pris des moyens de transport se dirigeant vers les départements du Grand Sud (Grande’Anse, Sud, Nippes et Sud-Est), selon ce que révèle l’OIM dans un communiqué publié ce mardi 2 avril 2024. Cette région a déjà accueilli plus de 116 000 personnes qui avaient en grande partie fui Port-au-Prince durant des mois passés.
L’OIM souligne que les provinces n’ont pas suffisamment d’infrastructures et les communautés hôtes n’ont pas de ressources suffisantes qui peuvent leur permettre de faire face à ces flux de déplacements massifs venant de la capitale.