Le Gouvernement haïtien réagit suite à l’assaut des gangs armés contre la prison civile de Port-au-Prince et celle de la Croix-des-Bouquets, survenu dans la nuit du 2 au 3 mars 2024. Il appelle la population à la vigilance, à travers une note du ministère de la Culture et de la Communication (MCC), datée du 3 mars 2024.
Le gouvernement Henry salue le courage des policiers haïtiens qui, dit-il, ont tenté de repousser l’assaut des gangs criminels contre le Penitencier national et la prison de Croix des Bouquets dans la nuit du 2 au 3 mars écoulé.
« La Police nationale d’Haïti (PNH), sur le théâtre de plusieurs opérations, ne sont pas parvenus à empêcher les bandits de faire sortir un grand nombre de prisonniers », déplore le pouvoir en place, soulignant que les groupes armés ont commis leurs exactions à la faveur de connivences diverses.
Selon la note sus-citée, les agents de l’ordre se sont retrouvés face aux déchaînements de criminels lourdement armés voulant à tout prix libérer des personnes gardées, notamment pour des faits de kidnapping, de meurtres et d’autres infractions graves. Ces groupes armés n’hésitaient pas à exécuter des civils, incendier et piller des biens publics et privés.
Le gouvernement confirme que l’assaut des gangs armés contre ces centres carcéraux a fait plusieurs blessés parmi les prisonniers et le personnel de l’Administration pénitentiaire. Toutefois, il ne donne aucun chiffre concernant les invasions des détenus.
Par ailleurs, le pouvoir remercie la population pour son calme et en profite pour lui demander d’être prudente et de continuer de soutenir la Police nationale.
Le gouvernement annonce que la PNH mettra tout en oeuvre pour traquer les prisonniers en fuite, arrêter les responsables de ces actes criminels et leurs complices pour un retour à l’ordre public.
À noter que les gangs armés ont assiégé plusieurs endroits de la région métropolitaine de Port-au-Prince depuis plusieurs environ 3 jours. L’assaut contre le pénitencier national, au centre-ville, a occasionné la fuite de plus de 3000 prisonniers selon les informations dont dispose le Collectif des Avocats pour le Défense des Droits de l’Homme (CADDHO).