Les activités sont encore paralysées à Port-au-Prince et dans les villes de province ce mercredi 7 février 2024, date marquant la fin de la transition qui dirige le pays depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021. Des protestataires gagnent les rues pour exiger le départ du Premier ministre Ariel Henry et de son cabinet ministériel.
Des mouvements de protestation maintiennent une bonne partie de la République en ébullition, particulièrement l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, les Cayes, Jérémie, Gonaïves, Hinche, Miragoâne et Ouanaminthe. Scènes de pillages, tentatives d’incendie sont entre les formes que prend la mobilisation contre le pouvoir en place.
Guy Philippe et le leader du parti politique Pitit Dessalines, Jean-Charles Moïse, sont les fers de lance de ces manifestations enclenchées depuis le début de ce mois. Ils mobilisent, chacun de leur côté, leurs sympathisants en vue de forcer le locataire de la Primature à démissionner.
Des barricades et des pneus enflammés sont érigés dans le cadre de cette mobilisation. Des hommes munis d’armes à feu ou de machettes se font remarquer également dans ces mouvements anti-gouvernementaux.
Les protestataires n’entendent pas baisser les bras avant le départ du gouvernement, selon leurs déclarations. « Ariel Henry doit démissionner. Aucun accord n’est envisageable avec ce Premier ministre au pouvoir », disent-ils.
Chargée de créer un climat sécuritaire pour la tenue des élections dans le pays, la transition dirigée par le PM Ariel Henry devrait laisser le pays ce 7 février 2024 à des dirigeants élus conformément à l’accord du 21 décembre.