La mobilisation antigouvernementale s’amplifie à Port-au-Prince et dans d’autres villes du pays, la veille du 7 février 2024. Cette date marque la fin de la transition dirigée par le Premier ministre Ariel Henry selon les prescrits de l’accord du 21 décembre.
Les grandes villes d’Haïti, notamment Cayes, Gonaïves, Hinche, Jérémie et la région métropolitaine de Port-au-Prince ont été paralysées ce mardi 6 février. Des protestataires réclament le départ sans condition du Premier ministre Ariel Henry et de son gouvernement.
Des barricades et des pneus enflammés ont été érigés sur plusieurs axes routiers, tant au niveau de l’aire métropolitaine que dans les grandes villes précitées. Les établissements scolaires ont gardé leurs portes fermées alors que les activités commerciales et le transport en commun ont fonctionné au ralenti.
Le sit-in prévu devant la résidence officielle du chef du gouvernement n’a pas abouti. Les protestataires dénoncent les agents de l’ordre qui, selon eux, utilisent abusivement leur force pour faire échec à la mobilisation.
Aux Cayes, plusieurs blessés ont été recensés. À Pétion-Ville, des scènes de pillages ont été enregistrés durant cette journée de mobilisation.
Certains agents de la Brigade qui devraient s’occuper de la sécurité des aires protégées ont été remarqués dans les rues de Pétion-Ville.
Par ailleurs, l’annonce de l’arrivée de l’ancien sénateur élu Guy Philippe à Port-au-Prince a augmenté cet après-midi la tension qui régnait dans la capitale du pays depuis le début de la semaine. Les manifestants entendent continuer de gagner les rues pour contraindre le locataire de la Primature à démissionner.
Notons que le 7 février 2024 est la date limite du gouvernement de transition dirigé par le neurochirurgien. Ce dernier n’arrive pas à organiser les élections visant à doter le pays de dirigeants élus ni trouver un accord avec les acteurs politiques dans cette conjoncture.