L’Office de la Protection du Citoyen condamne l’enlèvement de six (6) religieuses de la congrégation des sœurs de Sainte-Anne et d’autres personnes à Port-au-Prince, le vendredi 19 janvier dernier. Dans une note datée du dimanche 21 décembre 2024, cet organisme étatique considère cet acte comme une incitation à la souillure et à la profanation généralisée. Il appelle les autorités gouvernementales à tout mettre en œuvre pour la libération des otages.
« Effacer sans délai toute souillure », crie l’Office de la Protection du Citoyen qui ne s’attendait pas à cette nouvelle offensive des bandits. Il affirme que ce nouveau rapt qui vient s’allonger à la longue liste défie une fois de plus toutes les normes, toutes les conventions, car il s’agit en plus de séquestration, de souillure physique et de souillure morale sur la personne des six (6) religieuses enlevées en plein jour dans les environs du palais présidentiel, à l’avenue Christophe.
L’OPC souligne que l’enlèvement de ces religieuses de la congrégation des sœurs de Sainte-Anne est survenu trois (3) semaines après une adresse à la nation du Premier ministre, Dr. Ariel Henry, dans laquelle, il avait promis le retour à la libre circulation des citoyennes et citoyens sur tout le territoire de la République pour l’année 2024.
« Si autrefois, l’habit faisait reconnaître et protéger ceux et celles qui les portaient, aujourd’hui force est de constater que policiers, militaires, moines, religieux, professionnels de la santé, autorités judiciaires, étudiants, élèves, ressortissants étrangers ou Diplomates, fonctionnaires internationaux, travailleurs de tout secteur, journalistes et travailleurs de la presse; personne n’est épargnée par la machine bien huilée du kidnapping, alimentée par l’insécurité et la corruption dans un contexte de grande confusion », dénonce l’Office dans la note susmentionnée.
Pour l’OPC, cet enlèvement collectif spectaculaire ne fait que confirmer la culture du non-respect des libertés individuelles trop longtemps bafouées au mépris de la loi et des institutions républicaines.
L’institution en profite pour manifester sa solidarité à la congrégation des sœurs de Saint-Anne, à l’église catholique et à l’ensemble des citoyennes et citoyens en proie à l’incertitude et la peur généralisée.
L’Office de la protection du citoyen exhorte les autorités gouvernementales à prendre toutes les mesures en vue de faire libérer les religieuses, leur chauffeur et les autres otages des bandits sur tout le territoire.
« C’est la responsabilité de l’État de garantir la sécurité des vies, des biens, des citoyennes et citoyens sans distinction aucune », conclut l’OPC.