En prélude à la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, l’organisation internationale pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) a organisé deux (2) journées de formation au bénéfice de plusieurs dizaines de journalistes. Cette formation consiste à inculquer aux travailleurs de la presse des notions pratiques sur la sécurité, les techniques de protection et premiers secours.
En collaboration avec l’Observatoire sur la Santé et le Climat en Haïti (OSCH) et l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), l’UNESCO a organisé les 30 et 31 octobre 2023 deux (2) jours de formation au profit d’environ 30 journalistes sous le thème «Reportages en zones dangereuses : Former les journalistes à sauver des vies ». Le lancement officiel de ces deux journées de formation a eu lieu en présence de la représentante de l’UNESCO en Haïti, Tatiana Villegas, du responsable de l’AJH, Jacques Desrosiers et d’un représentant de la ministre de la Culture et de la Communication.
Pour la première partie de la formation, soit le 30 octobre, le Docteur Lucknel Dorvélus, expert en urgences médico-chirurgicales, s’est chargé de transmettre aux journalistes les connaissances liées au secourisme. En compagnie du secouriste James Jean Pierre, le spécialiste de l’ OSCH inculque aux travailleurs de la presse comment procéder à la prise en charge d’une situation d’urgence (PCSU), faire l’examen primaire de la victime et la mettre en position latérale de sécurité (PLS), comment réaliser un massage cardiaque, entre autres.
Durant la deuxième journée de formation, le 31 octobre, deux cadres issus de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ont traité la question de la sécurité des journalistes avant, pendant et après la couverture médiatique d’un évènement. Les policiers Pierre Guéder et Jean Étienne Frantz ont appris aux participants le comportement qu’il faut adopter dans le cadre de l’exercice de leur profession sur le terrain.
Les journalistes sont invités à respecter rigoureusement les périmètres de sécurité établis par les forces de l’ordre. Ils sont appelés à être des fins observateurs en vue d’analyser les zones dangereuses et les situations à risques pour savoir quel comportement à adopter.
Au final, M. Jacques Desrosiers de l’AJH est intervenu sur les questions liées aux règles de déontologie et d’éthique dans l’exercice de la profession de journalistes.
Il convient de rappeler que ces séances de formation ont été réalisées à l’approche de la commémoration de la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.
C’est en décembre 2013, lors de sa 68e session, que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution intitulée « La sécurité des journalistes et la question de l’impunité » qui a proclamé la date du 2 novembre Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.
Cette résolution exhorte les États Membres à prendre des mesures précises pour combattre la culture actuelle d’impunité. La date de cette journée internationale a été choisie en mémoire de deux journalistes français, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés le 2 novembre 2013 au Mali.