L’ex-président Jocelerme Privert se prononce sur la conjoncture politique du pays à l’occasion de la commémoration du 217ème anniversaire de l’assassinat de l’Empereur Jacques 1er. Il est, selon lui, urgent d’organiser des élections générales dans le pays. Ces compétitions électorales ne devront avoir lieu qu’après une révision ou une réforme de la constitution.
Jocelerme Privert croit qu’il est urgent d’organiser des élections générales en Haïti. « Ces élections sont importantes non seulement, pour mettre un terme à cette transition qui donne l’impression de s’installer dans le temps, mais encore, pour le retour à la stabilité politique indispensable au progrès économique et social du pays », dit-il.
Les dernières élections tenues dans le pays datent de 2016, rappelle l’originaire des Nippes qui dénonce la violation des droits du peuple haïtien de choisir librement ses dirigeants à travers un processus électoral régulier.
M. Privert précise que les différentes crises politiques qu’Haïti a connues au cours des vingt-quatre (24) dernières années, ont été toutes des crises électorales. Ces crises sont, selon lui, le résultat du non-respect par les autorités élues des principaux échéanciers électoraux pour le renouvellement du personnel politique.
« Les gouvernements, qui se sont succédé à la tête du pays, de 2011 à 2023, n’ont organisé qu’une compétition électorale (2015-2016) sur les sept prévues pour la même période, selon les échéanciers électoraux établis par la Constitution en vigueur », souligne-t-il pour montrer l’origine des crises électorales récurrentes en Haïti.
En ce sens, l’ancien parlementaire préconise la réforme ou la révision de la loi-mère avant les joutes électorales. À en croire Jocelerme Privert, toute élection tenue, sous l’empire de cette Constitution produira les mêmes crises que celles que nous connaissons aujourd’hui – un État démocratique, sans un seul élu, voilà bientôt deux ans.
« La révision ou la réforme de la Constitution, ne serait-ce que pour harmoniser la durée des mandats des élus et le temps constitutionnel, s’impose avant même la tenue de toutes nouvelles élections », réitère le 57 ème chef d’État haïtien.
En mémoire du Père Fondateur de la Nation, Jean-Jacques Dessalines, l’ancien président invite les Haïtiens à œuvrer ensemble pour la transformation du pays en un Etat démocratique, stable, solidaire, prospère et compétitif pour le bien-être des générations présentes et futures.