La délégation kenyane se trouve en Haïti depuis le dimanche 20 août dernier pour sa première visite de terrain. Elle effectue cette visite dans le pays environ trois (3) semaines après que le Kenya a accepté de diriger une force multinationale pour aider la police haïtienne à rétablir la normalité dans le pays. La délégation a eu sa première rencontre avec, entre autres, les autorités haïtiennes le lundi 21 août 2023 et va rester dans le pays jusqu’à mercredi 23 août, selon un communiqué du ministère haïtien de la communication.
Le Gouvernement haïtien, le Haut conseil de la transition, le Haut état-major de la Police nationale et le Corps diplomatique ont rencontré, lundi 21 août, la délégation du Kenya. Cette dernière est chargée de faire une première évaluation de la situation haïtienne, sur le terrain, dans la perspective du support pour le renforcement des capacités de la Police nationale, sollicité par le gouvernement en octobre 2022.
« Nous sommes là pour évaluer les besoins de la Police Nationale d’Haïti, mieux comprendre la situation et faire de notre mieux pour venir en aide au Peuple Haïtien ». Telle est la déclaration de l’Ambassadeur Georges Orina, chef de la délégation kenyane.
La demande haïtienne est d’appuyer la Police Nationale afin d’établir la sécurité sur le territoire national et permettre la libre circulation des personnes et des biens, a précisé le Premier ministre Ariel Henry.
Le Gouvernement et la communauté internationale se servent des enseignements tirés des précédentes missions afin d’avoir une approche différente et d’opter pour une force multinationale plus adaptée. Celle-ci devrais apporter un soutien effectif à la PNH et permettre à Haïti d’avoir une force de Police plus à même de faire face aux nouvelles formes de criminalité, tout en continuant sa coopération avec le BINUH.
Avant son séjour en Haïti, la délégation kenyane a rencontré à New York des pays et groupes qui sont en train de travailler pour une solution à la crise sécuritaire haïtienne. Elle a assuré le Gouvernement que les uns et les autres avaient compris les demandes haïtiennes et l’urgence qu’il y avait à mettre fin à cette situation terrifiante.
Par ailleurs, le gouvernement a profité de l’occasion pour présenter aux Haïtiens le profil de Kenya. Il affirme que ce pays africain a été membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Kenya est engagé depuis 1989 dans des missions de maintien de la paix. Les troupes kenyanes sont au bénéfice d’une longue expérience, elles ont servi au Kosovo, en Yougoslavie, à Sierra Leone au Timor, en Somalie, au Soudan, en Angola, notamment, a renchéri le gouvernement Henry.
Le Haut État-Major de la Police a eu sa première rencontre avec la délégation kenyane au cours de la matinée qui a cumulé avec un déjeuner de travail avec les membres du Corps diplomatique. Ces derniers ont fait des suggestions et se sont informés des dispositions qui vont être prises pour concrétiser l’aide à la Police nationale d’Haïti (PNH).
La délégation kenyane séjourne jusqu’à mercredi en Haïti. Elle prévoit de rencontrer à nouveau le Haut État-Major de la PNH pour une journée de travail et le Premier Ministre Ariel Henry pour un debriefing de fin de mission.