Le Collectif du 4 Décembre et d’autres organisations de la société civile haïtienne disent constater des échecs récurrents dans les tentatives de porter les acteurs politiques haïtiens à combattre l’insécurité et la misère. Ces structures proposent des mesures qui, selon elles, peuvent aider à sortir le pays de ce marasme. Lisons ci-après ce document paru ce lundi 36 juin 2023.
Compte tenu du constat d’échecs récurrents dans les tentatives de porter les acteurs politiques haïtiens à combattre les 2 principaux fléaux qui accablent notre pays : l’insécurité et la misère mais aussi à trouver une solution commune aux multiples autres problèmes;
Vu que les 2 fléaux sus-cités qui s’alimentent mutuellement peuvent déboucher sur une catastrophique explosion sociale capable de mettre en péril l’intégrité du territoire national;
Vu que les actuels tenants du pouvoir exécutif reconnaissant leur incapacité à assurer la sécurité générale, à garantir l’intégrité territoriale et à freiner la prolifération des gangs et groupes terroristes qui sèment la terreur, n’assument pas leurs pouvoirs régaliens, ce qui par voie de conséquence hypothèquent la vie de chaque citoyen ;
En fin de compte, puisque tous nos remparts de protection n’existent plus et que notre pays vit dans des conditions hors normes, illégales et exceptionnelles où tous nos repères ont disparu :
Il devient obligatoire pour sortir de l’insécurité et revenir à la normalité et la paix, que la Société civile s’implique, apporte sa contribution citoyenne afin d’éviter l’hécatombe, le chaos et les inutiles destructions de vies et de biens. Basée sur la détermination de résoudre nous-mêmes nos problèmes, la société attend une preuve claire de bonne foi des acteurs politiques en selle.
Aussi, le Collectif 4 Décembre et multiples organisations reconnues de la société insistent sur l’urgente nécessité d’adopter les mesures suivantes pour sortir de l’insécurité :
1. L’acceptation, comme preuve de bonne foi, par les détenteurs des pouvoirs dits régaliens, principalement le Premier Ministre, le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Justice, de prouver leur volonté de freiner l’insécurité en laissant provisoirement une autonomie de gestion aux FADH et à la PNH dont les 2 responsables seraient encadrés de 3 experts nationaux désignés par la société civile pour former ainsi un Haut État-Major de Crise;
2. L’acceptation par les personnalités compétentes, crédibles, de moralité éprouvée choisies par la Société civile, d’intégrer le Haut Etat-Major de Crise (HEMC), d’assumer pendant une courte durée la tâche patriotique, ingrate et gigantesque qui les attend ;
3. L’acceptation par les membres faisant partie de ce Haut État-Major de Crise de prioriser unanimement et sans aucune autre influence toutes les décisions et actions aptes à rétablir complétement le climat sécuritaire dans notre pays et la libre circulation sur le territoire ;
4. L’acceptation par les citoyens de participer à l’alimentation d’un fonds d’appui au profit des deux forces légales nationales, principalement les Forces armées d’Haïti, pour répondre à leurs besoins en matériels, équipements et logistique leur permettant d’assumer leurs missions, sitôt l’entrée en fonction du Haut Etat-Major de Crise (HEMC).
Pour authentification,
Jean-Robert Argant, C4D
Rev. P. Gardy Maisonneuve, SKL
Nava B. Courtois, UPENHA
Gilbert Darbenzky, ORDEDH