L’ancien Directeur Général du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales (MICT), Fednel Monchéry, fait l’objet d’un mandat d’amener pour son implication présumée dans le massacre de La Saline en 2018. L’ancien candidat au Sénat pour le département de l’Ouest a boudé ce vendredi une convocation du juge Jean Wilner Morin dans le cadre de ce dossier.
Le massacre de La Saline date du 13 novembre 2018. Selon un rapport du Réseau national de Défense des droits Humains (RNDDH), les groupes armés ont tué, dans ce quartier dépourvu de tout, 71 personnes en une seule nuit. Le bilan définitif que le RNDDH a présenté sur cette tuerie a fait mention de plus de 120 morts, une cinquantaine de disparus et une quinzaine de femmes et de filles victimes de viols collectifs.
M. Monchéry est accusé d’avoir, de concert avec Pierre Richard Duplan, planifié ce carnage. Il était alors Directeur Général du ministère de l’intérieur.
Il faut rappeler que, dans le cadre de ce dossier, Fednel Monchéry, a toujours clamé son innocence. Il avait déposé, 11 août 2022, une plainte formelle contre le Directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, au Parquet près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince. Cette plainte vise également une vingtaine d’autres personnes, dont Jeanty Manis, Enold Florestal et Fernando Duclaire.
Dans ladite plainte, M. Espérance et consorts sont accusés d’avoir concocté le dossier relatif au ‹‹ massacre de La Saline ››. Ces derniers ont listé pour morts des individus bien vivants dans un rapport sur ce carnage. C’est ce qu’a laissé croire Fednel Monchéry sur cet événement tragique survenu le 13 novembre 2018.
Quant à Pierre Richard Duplan, délégué départemental de l’Ouest en remplacement de l’époque, il doit répondre aux questions du juge Jean Wilner Morin le 3 juillet prochain pour son implication présumée dans cette affaire.