« Mécanisme de protection des enfants contre les abus sexuels dans les crèches, les orphelinats et les centres d’accueil » est le thème d’une formation de deux jours organisée par le Bureau d’Assistance Juridique aux Personnes Vulnérables (BAJAPVU, les 8 et 9 juin 2023, en prélude à la journée nationale de l’enfant célébrée chaque deuxième dimanche de juin. En cette occasion, les formateurs, Père Gardy Maisonneuve et Schnider Paul, ont partagé leur savoir avec 50 personnes responsables de crèches, d’orphelinats et de centre d’accueil.
L’initiative tend à mobiliser des acteurs et représentants qui travaillent dans les centres d’accueil, les crèches et les orphelinats sur les actes d’abus sexuel dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince évalués par l’IBESR.
Elle a pour objectif de doter des représentants des institutions du secteur de la Protection de l’enfance et de l’accompagnement des enfants d’outils nécessaires dans le renforcement des capacités en protection afin de réduire d’une manière exponentielle les abus sexuels, la maltraitance et la violation des Droits de l’enfant au sein de leur institution.
Le BAJAPVU entend identifier la faiblesse des acteurs en termes de protection des droits de l’enfant, répertorier la problématique de ces institutions en qualité de service, analyser les méfaits des actes d’abus sexuels sur les enfants et proposer des pistes de solution en renforcement pour bien-être des enfants.
Cette formation a eu lieu dans les locaux du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR). Elle a été organisée par le BAJAPVU avec les supports de l’Institut du Bien-Être Social et de Recherches (IBESR) et la FOKAL (Fondasyon Konesans ak Libète).
Selon le vice coordonnateur du Bureau d’Assistance Juridique Aux Personnes Vulnérables, Me Abner Cœurcimus, les cas de viol sur mineurs sont commis dans des orphelinats habituellement par des étrangers en mission en Haïti. Ces derniers ont censé apporté leur soutien financier en faveur des enfants.
Me Cœurcimus se s’est réjoui de la tenue de cette formation. Il dit avoir hâte de voir les résultats concrets dans les orphelinats, les crèches et les centres d’accueil.
Notons que la mission du BAJAPVU est d’assurer la protection des enfants ; de combattre les violences faites aux femmes et aux filles ; de combattre la détention préventive prolongée ; de promouvoir l’équité de genre ; d’encourager la population à s’impliquer autrement dans le bataille de son bien-être et de veiller sur la qualité des services des gouvernements.