L’ex-Premier ministre Laurent Lamothe dit rejeter vigoureusement la désignation récente du Département d’État américain le concernant pour « implication dans une corruption importante ». Selon lui, la décision du Secrétaire d’État Antony Blinken ne repose pas sur des preuves factuelles, mais sur des rumeurs recyclées datant de son mandat en tant que Premier ministre de 2012 à 2014.
En réalité, dit-il, le Département d’État, dans son rapport de novembre 2022 au Congrès américain, a souligné qu’aucune « disparition spécifique de fonds » n’avait été identifiée dans un rapport sur PetroCaribe.
L’ancien chef du gouvernement haïtien pense que la nouvelle sanction qui lui est imposée ne sert qu’à répondre aux souhaits de certains de ses adversaires politiques de longue date en Haïti.
Cette décision est également selon lui le fuit d’un rapport douteux de ses adversaires et politiquement motivé sur PetroCaribe que le Département d’État américain a négligemment utilisé.
Par ailleurs, M. Lamothe souligne qu’au cours des neuf dernières années, cinq audits indépendants de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) d’Haïti, de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) et du gouvernement vénézuélien (PDV CARIBE) ont examiné minutieusement sa gestion financière et n’ont conclu à aucun acte répréhensible de sa part.
Laurent Lamothe se considère comme un membre exemplaire de la communauté de Miami depuis ses années d’université, contribuant à l’économie locale grâce à ses entreprises et à la création d’emplois.
Il fait savoir que la Floride du Sud est également le foyer de ses deux filles et son retour en Haïti en 2011 était uniquement dans le but de servir le gouvernement de sa patrie après le séisme de 2010.
En mentionnant son inéligibilité générale à entrer aux États-Unis », ce politicien haïtien croit que la désignation du Département d’État contraint la séparation d’une famille et exclut un père des expériences de vie transformatrices de ses filles adolescentes.
Somme toute, M. Lamothe dit être résolu à poursuivre toutes les voies légales qui lui sont offertes pour contester la désignation du Département d’État, afin de rétablir son honneur, de s’engager en faveur de la vérité et, par-dessus tout, de retrouver sa famille.
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