Les jeunes filles se trouvent dans l’obligation de revoir l’utilisation des serviettes hygiéniques faute d’argent pour s’en procurer.
À l’occasion de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle ce dimanche 28 mai, RFI met sous les projecteurs la précarité menstruelle à laquelle font face les femmes haïtiennes, particulièrement les jeunes filles. Ces dernières dénoncent la hausse des prix des serviettes hygiéniques et pressent le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) à agir.
Francesca, une étudiante à l’Université d’État d’Haïti (UEH), a fait savoir à RFI qu’elle utilise des serviettes hygiéniques qui se vendent jusqu’à 400 gourdes. Normalement, elle utilise entre 3 à 4 unités quotidiennement. Mais avec la hausse des prix, la jeune femme a réduit sa consommation à deux serviettes par jour, à cause de l’augmentation des prix et du peu d’argent qu’elle a.
Il faut noter que le paquet de serviettes hygiéniques contient généralement 8 à 10 unités.
Comme beaucoup d’autres jeunes filles haïtiennes, Francesca demande aux autorités sanitaires de plancher sur le manque d’accès aux serviettes hygiéniques.
Une autre femme qui s’est confiée au journal évoque les conséquences néfastes que cette précarité menstruelle peut avoir sur la santé des femmes. Elle pense que le ministère de la Santé publique devrait réfléchir aux moyens d’obtenir une réduction du prix des serviettes.
Ces déclarations illustrent combien il est difficile pour les jeunes filles haïtiennes d’avoir une bonne hygiène menstruelle en raison du manque d’accès aux serviettes hygiéniques.
Pour faire face à cette situation, certaines jeunes filles utilisent des linges artisanaux, qui sont, d’ailleurs, fortement conseillés par des gynécologues en Haïti, souligne RFI dans ce reportage publié à l’occasion de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle ce dimanche.
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Shelovenie Jean