Le Recteur de l’Université d’État d’Haïti (UEH), Fritz Deshommes, a procédé, lundi 15 mai 2023, au lancement du Réseau National de l’Enseignement Supérieur Public (ReNES). La cérémonie de lancement s’est déroulée à l’hôtel Montana, Pétion-Ville, en présence des Vice-recteurs de l’UEH, Jean Poincy et Jacques Blaise, des Doyens des différentes entités de l’UEH, des Responsables des Universités Publiques en Région (UPR), des Représentants du KAIROS et de l’AUF et du ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Nesmy Manigat.
Dans son allocution, le Recteur Fritz Deshommes, qui assure également la présidence du ReNES, a adressé ses remerciements à l’endroit des Recteurs des UPRs, du Conseil de l’UEH, des membres du Bureau Exécutif du ReNES et tous les autres instances qui ont rendu possible la mise en place du ReNES, une nouvelle structure qui, a-t-il souligné, est appelée à dynamiser l’Enseignement Supérieur en Haïti, l’Enseignement Supérieur Public en particulier. Il remercie également les responsables de Kairos, de REDCLARA (Cooperación Latino Americana de Redes Avanzadas), de UDUAL (Unión de Universidades de América Latina y el Caribe), de Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et de la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) pour leur contribution.
Quant à REDCLARA, il a permis au ReNES de recevoir son baptême de feu à travers l’Accord signé l’année dernière, le 26 avril 2022, par lequel Haïti est devenu le premier pays de la Caraïbe à accéder à cet important réseau latino-américain, a précisé M. Deshommes.
Les Membres Fondateurs du ReNES sont l’Université d’État d’Haïti et les Universités publiques en Région (UPRs). Les UPRs regroupent les Universités publiques du Sud, de l’Artibonite, du Nord, du Sud-Est, du Nord-Ouest, du Centre, de la Grand’Anse, du Nord-Est, des Nippes et du Bas-Artibonite. Toutefois, l’Association est ouverte à tous les autres établissements publics supérieurs sans mettre de côté les institutions privées.
« Le ReNES demeure ouvert à tous les autres établissements publics d’enseignement supérieur, quelle que soit leur institution de rattachement. Nous pensons notamment au CTPEA, à l’ENST, à l’ENARTS, à l’ENGA, à l’EMA, à l’ENAF, à l’END, à l’Académie Diplomatique Jn-Price Mars et tous les autres. Des institutions privées peuvent aussi en devenir membres dans les conditions fixées par les statuts. Bien entendu, chacun de nos membres garde sa spécificité, son statut administratif et son mode de fonctionnement », a martelé le numéro 1 de l’UEH.
À en croire le Recteur Deshommes, le ReNES se propose de constituer une interface disponible pour l’Etat Haïtien, pour les organisations nationales et internationales et pour tous les autres partenaires, dans le domaine de la coopération et la collaboration académique et scientifique. Le ReNES pourra dorénavant plaider et défendre les intérêts de toutes les institutions de l’enseignement supérieur public auprès des organismes de l’Etat, notamment le MEF, le MPCE, la Présidence, la Primature, le Parlement et auprès de toutes les agences et organismes de financement bilatéral et multilatéral.
Vers la modernisation de l’enseignement supérieur public
Cette association apolitique et éducative espère contribuer a moderniser l’enseignement supérieur public et le rendre accessible et disponible pour toutes les filles et tous les fils d’Haïti, à travers tous les dix départements du pays. À cet effet, elle mise sur la coopération et la collaboration de l’Etat Haïtien et de tous les organismes de la coopération technique, scientifique, économique et culturelle.
Les activités du ReNES, dit le numéro 1 de l’UEH, se dérouleront autour de cinq (5) axes, à savoir la formation, la recherche, la coopération, la gouvernance et le développement technologique.
L’écrivain Fritz Deshommes indique que les institutions d’enseignement supérieur public en Haïti seront, à travers le ReNES, connectées aux autres universités de la Caraïbe et de l’Amérique Latine par le biais des différents réseaux auxquels l’UEH et les UPR ont déjà adhéré.
« Le ReNES s’engage dès maintenant à travailler sans relâche à l’amélioration des enseignements que nos universités dispensent dans les 10 départements du pays, à rendre de plus en plus accessibles des formations pertinentes à toutes les filles et à tous les fils de la nation haïtienne, à mettre l’expertise et les compétences de nos professeurs au service du développement et de l’innovation du pays, et à répondre aux entreprises haïtiennes tant du secteur public que du secteur privé pour un accompagnement éclairé et novateur de la science, de la technique et de la technologie », a fait savoir l’auteur de «Ce pays qui s’ignore».
De son côté, le ministre Nesmy Manigat s’est réjoui de la mise en place du ReNES. Il a qualifié d’initiative heureuse la création de cette association.
Le titulaire du MENFP affirme que son ministère se met à disposition du RENES pour travailler ensemble, comme prévu dans le PDEF 2020-2030, à la signature d’un protocole avec les universités publiques haïtiennes en vue de la création de mécanismes de veille technologique et de pôles d’excellence scientifique.
Notons que le Comité exécutif du ReNES est constitué de cinq (5) personnalités. Le Recteur de l’UEH, M. Fritz Deshommes, assure la présidence de l’association alors que le Recteur de l’UPR Nippes, Yves Voltaire, remplit la fonction de Vice President. Narcisse Fievre, Coordonnateur des UPR, Nahum Lafleur, Recteur de l’UPR du Centre et Ronald Jn Jacques, professeur à l’UEH sont tous Conseillers au sein de cette nouvelle structure.
Shelovenie Jean
Lisez aussi : Le Conseil exécutif de l’UEH met sur pied une Commission de Restructuration au sein de l’EDSEC