Une intervention étrangère ne conduira pas à une stabilité à long terme en Haïti, selon le Premier ministre canadien, Justin Trudeau. Il a fait ces déclarations le jeudi 16 mars 2023, environ une semaine avant sa rencontre avec le président américain Joe Biden.
‹‹ L’intervention extérieure, comme nous l’avons fait dans le passé, n’a pas fonctionné pour créer une stabilité à long terme pour Haïti ››, a déclaré le chef du gouvernement canadien.
Le Canada travaille donc maintenant en étroite collaboration avec des partenaires sur le terrain pour permettre à la Police nationale haïtienne et à d’autres institutions de stabiliser le pays en cette période très difficile, à en croire le journal canadien Global News qui cite le PM Justin Trudeau.
La semaine dernière, le chef de l’état-major des Forces armées canadiennes, Wayne Eyre, s’est dit préoccupé par le fait que les forces armées de son pays, déjà affaiblies par le soutien à l’Ukraine et à l’OTAN, n’ont pas la capacité de mener une éventuelle mission de sécurité en Haïti.
Le jeudi 6 octobre 2022, le Conseil des Ministres avait autorisé le Premier ministre Ariel Henry de ‹‹ solliciter et d’obtenir des partenaires internationaux d’Haiti un support effectif par le déploiement immédiat d’une force spécialisée armée, en quantité suffisante ››.
Cette Force devrait aider Haïti à stopper la crise humanitaire causée, entre autres, par l’insécurité résultant des actions criminelles des gangs armés et de leurs commanditaires. Les États-Unis misent sur le Canada qui, selon eux, est le mieux placé pour mener cette intervention.
Le Président américain, Joe Biden, sera à Ottawa les 23 et 24 mars pour sa première visite officielle en tant que président, et les deux dirigeants projettent de discuter de l’instabilité en Haïti.
Shelovenie Jean