La Police nationale d’Haïti (PNH) est en train de perdre une grande partie de son effectif à cause du nouveau programme de libération conditionnelle de l’administration Biden dont Haïti est l’un des quatre pays bénéficiaires. C’est ce qu’a révélé un article publié dans les colonnes du journal américain Miami Herald. Une situation qui risque l’anéantissement de cette institution créée le 15 juin 1995 dont sa devise est « protéger et servir ».
Le programe humanitaire de l’administration Biden pourrait affaiblir la PNH par rapport au rythme que les policiers remplissent le formulaire dudit programme ainsi que d’autres membres de leur famille. En effet, selon un article publié dans les colonnes du journal américain Miami Herald, la PNH risque de perdre un tiers des policiers. Nombreux sont ceux qui ont déjà appliqué dans le programme susmentionné.
« Le rythme auquel les membres des forces de l’ordre demandent des passeports pour eux-mêmes et leurs proches est tout simplement désastreux pour Haïti », a déclaré Jean Osselin Lambert, directeur de l’immigration, au Miami Herald. Il dit que « nous sommes sur le point de perdre un tiers des policiers avec ce programme ».
Pour monsieur Lambert, cette fuite de policiers doit être considérée comme « des dommages collatéraux totaux », a précisé l’article de Miami Herald paru au cours de cette semaine.
Le président élu de l’accord Montana, Fritz Alphonse Jean, estime que les chiffres avancés par Jean Osselin Lambert sont insignifiants par rapport à la quantité des agents qui affluent derrière le programme Biden. À en croire l’économiste, la plupart des agents de l’ordre n’ont plus de confiance dans la hiérarchie de l’institution policière. « Le travail à venir est immense. Et restaurer la confiance ne sera pas une tâche facile » , a-t-il soutenu dans ses déclarations confiées à Miami Herald.
Récemment, les responsables de la Direction de l’immigration et de l’émmigration ont annoncé l’ouverture d’un espace de réception de passeport pour les policiers et les membres de leur famille au commissariat de Delmas 33. Cette décision facilitera aux membres de la PNH d’avoir leur passeport plus rapidement sans avoir fait la queue dans les bureaux habituels de l’immigration.
À côté de l’insécurité généralisée que doivent faire face les policiers quotidiennement, ils ne reçoivent pas de salaire décent devant leur permettre de vivre dignement. Le programe humanitaire de l’administration Biden semble être une aubaine pour eux comme pour le reste des citoyens haïtiens en quête d’un mieux être.
Marc Wisly HILAIRE