Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) appelle la communauté internationale à accroître d’urgence son soutien financier à la réponse humanitaire en Haïti. Selon un communiqué qu’il a publié le 27 janvier 2023, 1 enfant sur 2 dépendra de l’aide humanitaire pour cette année. C’est l’une des périodes les plus difficiles pour être un enfant en Haïti depuis le tremblement de terre de 2010, déplore Garry Conille, Directeur Régional de l’UNICEF pour l’Amérique Latine et les Caraïbes.
Dans un contexte de violence armée croissante en Haïti, au moins 2,6 millions d’enfants devraient avoir besoin d’une aide vitale immédiate en 2023, avertit l’UNICEF alors que Garry Conille, Directeur régional de l’UNICEF pour l’Amérique latine et les Caraïbes, achève sa première visite officielle en tant que Directeur régional.
‹‹ Au cours des deux dernières années, le nombre d’enfants haïtiens ayant besoin d’aide humanitaire a augmenté d’un demi-million alors qu’une recrudescence de la violence armée, une résurgence du choléra, combinées à l’insécurité alimentaire et à la flambée de l’inflation ont restreint l’accès aux services essentiels de santé, de nutrition, d’eau et d’hygiène, et d’éducation pour des millions d’enfants et leurs familles ››, d’après le communiqué susmentionné.
Selon Garry Conille, c’est l’une des périodes les plus difficiles pour être un enfant en Haïti depuis le tremblement de terre de 2010, et cela empire de jour en jour.
La crise actuelle en Haïti affecte le droit des enfants à la protection et à l’éducation. La violence a également un impact important sur la vie des enfants, en particulier à Port-au-Prince, où environ 1,2 million d’enfants sont menacés par la violence, déplore l’UNICEF.
À en croire cet organisme, l’épidémie de choléra fait payer un lourd tribut disproportionné aux enfants, car les enfants de moins de 10 ans représentent un cas confirmé sur trois.
En ce qui concerne la commune de Cité Soleil, jusqu’à 8 000 enfants de moins de 5 ans risquent de mourir de malnutrition aiguë ou de choléra à moins que des mesures urgentes ne soient prises pour contenir ces menaces.
Le Fonds des nations unies pour l’enfance croit que l’aide humanitaire aux enfants et à leurs familles, l’une des rares bouées de sauvetage restantes pour les enfants en Haïti, est un « bouclier » qui empêche le pays de sombrer dans un cycle de troubles sociaux, d’insécurité, d’instabilité et de pauvreté accrue.
De ce fait, il lance un appel à tous les acteurs de la société haïtienne à se mobiliser et à renouveler leur engagement en faveur de la survie, de la protection et du bien-être des enfants.
Parallèlement, l’UNICEF souligne que son intervention humanitaire en Haïti, l’année dernière, n’a reçu qu’environ 40 pour cent du financement requis. Il en profite pour appeller la communauté internationale à accroître d’urgence son soutien financier à la réponse humanitaire en Haïti, l’opération d’urgence la plus sous-financée de l’UNICEF en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Sans un appui rapide et flexible des donateurs internationaux pour répondre à la crise humanitaire croissante, l’UNICEF et ses partenaires ne seront pas en mesure de répondre aux besoins humanitaires des enfants les plus vulnérables en Haïti, a fait savoir ce communiqué.