La Floride et 19 autres Etats ont, le mardi 24 janvier 2022, poursuivi le Département de la sécurité intérieure et ses dirigeants pour le programme de libération conditionnelle humanitaire, lequel programme a été mis en place par l’administration Biden-Harris en vue de réduire la migration irrégulière en provenance de Cuba, d’Haïti, du Venezuela et du Nicaragua.
Selon les Etats en question, il s’agit d’une violation de la loi fédérale sur l’immigration et d’un excès du pouvoir exécutif. ‹‹ Les États demandeurs […] font face à des préjudices substantiels et irréparables résultant de l’abus par le Département de son autorité de libération conditionnelle, qui permet potentiellement à des centaines de milliers d’étrangers supplémentaires d’entrer dans chacun de leurs territoires déjà submergés ››, indique le procès qui a été déposé par les gouvernements de 20 États.
À en croire le journal Miami Herald, ces États dirigés par les républicains impliqués dans le procès, déposé devant un tribunal fédéral du Texas, soutiennent que la sécurité intérieure, qui supervise les agences d’immigration américaines, a effectivement contourné le Congrès et créé un programme de visas de facto sans l’approbation législative.
Les États qui poursuivent le gouvernement fédéral sont le Texas, l’Alabama, l’Alaska, l’Arkansas, la Floride, l’Idaho, l’Iowa, le Kansas, le Kentucky, la Louisiane, le Mississippi, le Missouri, le Montana, le Nebraska, l’Ohio, la Caroline du Sud, le Tennessee, l’Utah, la Virginie occidentale et le Wyoming. Ces derniers affirment également que le programme va au-delà des circonstances limitées dans lesquelles la sécurité intérieure est autorisée à recourir à la libération conditionnelle humanitaire en vertu de la loi fédérale.
Le procès fait valoir que dans le cas de la Floride, l’État sera lésé car cela coûte à l’État des millions de dollars et des «ressources importantes de l’État» telles que l’éducation publique, les soins de santé, les services aux victimes de violence domestique et les établissements correctionnels. ‹‹ La présence de ces étrangers illégaux en Floride … viole l’intérêt quasi souverain de l’État dans son territoire et le bien-être de ses citoyens ››, déclare le procès, cité par Miami Herald.