L’Ambassadeur haïtien aux États-Unis, Edmond Bocchit, continue le plaidoyer pour le déploiement d’une force étrangère en vue de combattre les gangs armés en Haïti. La situation sécuritaire du pays risque d’être empirée sans cette intervention militaire, selon M. Bocchit qui s’est confié au journal Reuters.
La communauté internationale devrait envoyer une force de frappe en Haïti pour affronter les gangs, même si la police nationale a mis fin au blocage du terminal pétrolier de Varreux qui avait provoqué une crise humanitaire dans le pays. C’est ce qu’a déclaré l’ancien ministre haïtien des Affaires étrangères ce lundi 28 novembre 2022, à l’ambassade d’Haïti à Washington.
‹‹ Le Conseil de sécurité de l’ONU a discuté en octobre de l’envoi de troupes pour affronter les gangs, mais ces propositions ont reçu peu d’attention depuis que la police a repris le contrôle du terminal de Varreux en novembre ››, a déploré Edmond Bocchit, soulignant que le déblocage dudit terminal n’a pas apporté de solution au problème.
‹‹ Les gangs continuent d’étendre leur territoire. Sans la présence internationale pour aider à les affronter, la situation deviendra encore plus grave ››, a renchéri l’Ambassadeur d’Haïti aux États-Unis.
Cette force étrangère, a-t-il dit, devrait soutenir la police haïtienne. Les troupes devraient être fournies par ce qu’il a appelé une « coalition des volontaires pour Haïti ».
Le gouvernement dirigé par M. Ariel Henry avait sollicité, en octobre dernier, l’intervention d’une force militaire pour faire face à la crise humanitaire qui sévit dans le pays. Plus d’un mois après, rien n’est encore certain quant au déploiement de cette force étrangère.
Entre-temps, le Canada et les États-Unis ont adopté des sanctions contre des acteurs politiques haïtiens qui, selon eux, financent des gangs armés en Haïti.
Shelovenie Jean
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