L’ex-Premier ministre haïtien, Dr Claude Joseph, a félicité le gouvernement américain d’avoir interdit l’importation du sucre dominicain et de ses produits dérivés. Cette décision est adoptée par l’administration Biden ‹‹ en signe de protestation aux pratiques inhumaines et aux nombreuses violations des standards internationaux de travail observées dans le central Romana, une entreprise en République Dominicaine.››
À compter du 23 novembre 2022, le personnel des douanes et de la protection des frontières (CBP) des États-Unis dans tous les points d’entrée américains retiendra le sucre brut et les produits à base de sucre produits en République dominicaine par Central Romana Corporation Limited (Central Romana). C’est ce qu’avait annoncé le CBP dans un communiqué paru ce mercredi.
Le CBP dit avoir émis une ordonnance de suspension de libération (WRO) contre Central Romana sur la base d’informations indiquant raisonnablement l’utilisation de travail forcé dans ses opérations. Il affirme avoir également identifié cinq des 11 indicateurs de travail forcé de l’Organisation internationale du travail au cours de son enquête : abus de vulnérabilité, isolement, retenue de salaire, conditions de travail et de vie abusives et heures supplémentaires excessives.
« Cette ordonnance de suspension de libération démontre l’engagement du CBP à protéger les droits de l’homme et les normes internationales du travail et à promouvoir un marché mondial équitable et concurrentiel », a déclaré le commissaire par intérim du CBP, Troy Miller.
Le CBP promet de continuer d’établir la norme internationale pour garantir que les marchandises fabriquées avec du travail forcé n’entrent pas dans le commerce américain. ‹‹ Les fabricants comme Central Romana, qui ne respectent pas nos lois, subiront des conséquences alors que nous éliminons ces pratiques inhumaines des chaînes d’approvisionnement américaines ››, a déclaré AnnMarie R. Highsmith, commissaire adjointe exécutive, Bureau du commerce du CBP.
Ce WRO sur Central Romana est la dernière mesure prise par les États-Unis pour lutter contre le travail forcé et d’autres violations des droits de l’homme dans le monde, à en croire le communiqué susmentionné.
En septembre 2022, le département américain du Travail a identifié la canne à sucre de la République dominicaine dans sa liste des biens produits par le travail des enfants ou le travail forcé, et le département d’État américain a placé la République dominicaine sur sa liste de niveau 2 dans son rapport de juillet 2022 sur la traite des personnes.