La proposition des États-Unis encourageant le déploiement rapide d’une force militaire internationale en Haïti est sur le point d’échouer après qu’aucun pays ne se soit porté volontaire pour fournir des troupes. C’est ce qu’a rapporté le journal américain Miami Herald, dans un article publié le mardi 25 octobre 2022, citant plusieurs sources.
Selon ce journal, les responsables de l’administration Biden ont même débattu de l’opportunité d’abandonner la résolution américaine, diffusée parmi les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, à moins qu’un partenaire étranger n’intervienne et n’offre des troupes dans les prochains jours.
‹‹ Le renversement potentiel est un revers diplomatique pour la Maison Blanche, qui espérait rassembler une force étrangère armée qui serait soutenue par l’équipement, la formation et le soutien logistique des États-Unis ››, d’après Miami Herald. Cependant, les États-Unis n’ont jamais offert leurs propres forces, ce qui suscite la frustration de leurs partenaires.
D’un côté, plusieurs pays du Conseil de sécurité de l’ONU ont exigé qu’un plan concret soit préparé par écrit avant le vote sur la résolution. D’un autre côté, la Russie et la Chine ont exprimé ouvertement leurs préoccupations au Conseil de sécurité concernant le déploiement de forces étrangères en Haïti.
Les pays du monde entier ont jusqu’à présent rejeté la proposition. La France a fermé la perspective de fournir des troupes au début des discussions, et le Canada a exprimé à plusieurs reprises sa réticence à fournir des forces terrestres. Quant au Brésil, il se concentre sur ses prochaines élections.
Face à ce fiasco imminent, les responsables américains se sont demandé si la CARICOM, la communauté caribéenne de 15 membres dont Haïti est membre, avait la capacité à elle seule de faire un différence sur le terrain, selon Miami Herald.