Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) a adopté à l’unanimité une résolution prévoyant des sanctions contre les gangs armés en Haïti, en vue de résoudre la crise humanitaire aggravée en raison de la violence des bandits.
Réuni ce vendredi 21 octobre 2022, le Conseil de sécurité de l’ONU a finalement adopté une résolution sanctionnant les gangs armés d’Haïti. Cette résolution, dont le vote était auparavant prévu pour mercredi 19 octobre, cible les bandes criminelles, qui terrorisent la population haïtienne ainsi que leurs commentaires.
‹‹ Interdiction de voyager, un embargo sur les armes et un gel des avoirs ››, telles sont les sanctions adoptées contre les chefs de gangs et toute personne se livrant à des actions qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité du pays.
Le chef de gang du G9 en familles et alliés, Jimmy Chérizier alias Barbecue, est particulièrement concerné par cette résolution. Ce caïd, qui contribue à la paralysie du fonctionnement du pays avec le blocage du Terminal Varreux, est d’office frappé par ces sanctions.
D’après cette résolution sur les sanctions, un comité du Conseil de sécurité serait chargé de désigner qui devrait être placé sur une liste noire. ‹‹ L’inscription sur une telle liste signifierait que les individus ne pourraient pas voyager dans d’autres pays, sauf si le comité l’autorise ››.
‹‹ Le texte final révisé a supprimé le libellé sur le déploiement d’une force multinationale pour aider la Police nationale d’Haïti à reprendre les infrastructures clés, ainsi qu’une référence à la lettre du 8 octobre du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, soutenant les options de déploiement d’une telle force ››, selon le journal américain Miami Herald.
Par ailleurs, les membres du Conseil de sécurité ont averti que les sanctions ne sont pas une panacée à la crise multidimensionnelle d’Haïti.
‹‹ Si la décision de mettre sur liste noire envoie un message aux gangs et à ceux qui sont de connivence avec eux, elle devrait également en envoyer un aux acteurs politiques qui se chamaillent dans le pays, qui jusqu’à présent n’ont pas été en mesure de parvenir à un accord sur la marche à suivre ››, a poursuivi le journal, citant les membres dudit Conseil.
Shelovenie Jean
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