Le Canada, de concert avec ses alliés, planche sur des sanctions à infliger aux gangs de rues qui opèrent en Haïti de même que leurs commanditaires. C’est ce qu’a annoncé la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly lors de son passage à l’Assemblée générale de l’Organisation des États américains (OEA), à Lima, Pérou.
Alors qu’Haïti fait face à une situation sociopolitique délétère liée principalement à son instabilité politique, le gouvernement canadien dit qu’il travaille avec ses alliés pour prendre des sanctions contre les gangs de rues qui sèment la pagaille, a indiqué La Presse, un média canadien. Des peines sont également envisagées par le Canada contre les commanditaires de ces bandes criminelles qui prennent le pays en otage.
‹‹ Il y avait déjà la violence armée et la pénurie de carburant. Vient de s’y ajouter, comme conséquence directe, une résurgence de choléra qui fait craindre le pire. Haïti est plongé dans un véritable chaos social et politique, dont le Canada et ses partenaires des Amériques veulent tenter de l’extirper ››, a rapporté le média susmentionné. De ce fait, le Canada plaiderait en faveur d’une négociation avec les gangs du G9 pour qu’il y ait un décalage du carburant.
Selon la cheffe de la diplomatie canadienne dans un entretien depuis la capitale péruvienne : ‹‹ Ce qu’il y a de plus urgent : négocier une trêve humanitaire pour mettre fin au blocage du Terminal de Varreux, à Cité-Soleil ››, a écrit le journal en question.
‹‹ L’impunité a trop duré en Haïti ››
La diplomate canadienne a estimé que le blocage du carburant au terminal Varreux pertube non seulement les activités quotidiennes, mais aussi empêche aux hôpitaux et aux ambulances de fonctionner normalement. De plus, cela contraint aux entreprises responsables de traitement et de distribution d’eau à interrompre leurs services fournis à la population.
Encore, faut-il mentionné d’après la ministre, c’est Jimmy Chérizier, chef du gang criminel G9 qui est le véritable responsable de ce blocus portuaire. La diplomate qui évoque des sanctions déjà prises par Washington contre l’ex policier converti en chef de gang, pense qu’il faut endurcir les peines infligées à celui-ci.
Madame Joly estime que l’impunité a trop duré en Haïti. De ce fait, elle prône des sanctions contre ceux qui impliquent dans actes de corruption et contre ceux qui sèment la violence. Toutefois, la ministre n’a pas fourni aucune information sur les types de sanctions à prendre contre les fauteurs de troubles.
Marc Wisly HILAIRE
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