Une somme humaine, le dernier roman de l’auteur haïtien, Makenzy Orcel est figuré dans la deuxième sélection du Prix Goncourt 2022 et prend une sérieuse option vers l’obtention de cette prestigieuse distinction littéraire.
L’Académie Goncourt rend public, le mardi 4 octobre 2022, la deuxième sélection des œuvres en passe de remporter le prestigieux Prix Goncourt. En effet, l’Haïtien Makenzy Orcel peut espérer franchir cette nouvelle étape qui lui donnera droit à la dernière phase de cette aventure littéraire.
Paru chez les éditions Rivages, « Une somme humaine » a comme concurrents dans cette deuxième phase du concours les œuvres suivantes : « Le cœur ne cède pas » (Flammarion) de Grégoire Boullier, « Les liens artificiels » (Albin Michel) de Nathan Devers, « La mage du Kremlin » (Gallimard) de Giuliano da Empoli, « Vivre vite » (Flammarion) de Brigitte Giraud, « Les presque sœurs » (Seuil) de Cloe Korman, « La petite menteuse » (L’iconoclaste) de Pascale ROBERT-DIARD et « La vie clandestine » (Gallimard) de Monica SA BOLO.
La troisième sélection du Prix Goncourt aura lieu à Beyrouth, le mardi 25 octobre 2022, en marge de l’ouverture du festival Beyrouth Livres, avons-nous appris dans une note portant la signature de l’Académie Goncourt. Et, le jeudi 3 novembre, ce sera la proclamation du Prix par les Académiciens, a renchéri la note.
À travers Une somme humaine, Makenzy Orcel nous livre l’autobiographie d’une morte dans une langue fulgurante. ‹‹ La voix de l’héroïne nous parvient depuis l’outre-tombe. À la fois anonyme et incarnée, c’est la voix d’une seule femme et de toutes les femmes. Elle nous raconte dans des carnets dérobés au temps et à la mort une enfance volée, une adolescence déchirée, une vie et un destin brisés ››, a noté l’éditeur.
‹‹ Ayant grandi dans un village de province où règnent la rumeur et la médisance, négligée par ses parents, surtout par sa mère qui lui préfère les roses de son jardin, c’est à peine si elle trouve quelque réconfort auprès de sa grand-mère plus aimante. Elle s’échappe à Paris dans l’espoir de mener une vie à l’abri des fantômes du passé. Elle y poursuit des études de lettres à la Sorbonne, rencontre l’amour avec un homme ayant fui la guerre au Mali, fait l’expérience du monde du travail, avant de subir finalement l’épreuve de l’abandon et de sombrer dans l’irréversible errance ››, a-t-il ajouté.
Poète, romancier et écrivain, Makenzy Orcel est né à Port-au-Prince en 1983 où il a fait des études universitaires en linguistique. Lesquelles études qu’il va par la suite abandonner pour se consacrer entièrement à la littérature. Il a publié en 2007 et en 2009 deux recueils de poèmes respectifs intitulés La douleur de l’étreinte et Sans ailleurs.
C’est avec son premier roman titré Les immortels, rédigé après le tremblement de terre devasteur ayant secoué Haïti en 2010, qu’il a gagné le Prix Thyde Monnier de la SGDL. À travers ce roman, Makenzy Orcel rend hommage aux victimes du puissant séisme qui a occasionné en Haïti des pertes considérables en vie humaine. Il est également l’auteur de plusieurs autres ouvrages littéraires dont Les Latrines, L’ombre animale, Maître-Minuit, Empereur et autres.
Marc Wisly HILAIRE
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