La mobilisation contre le Gouvernement d’Ariel Henry s’intensifie tant à Port-au-Prince que dans d’autres villes du pays. Ce mercredi 28 septembre 2022, plusieurs milliers de personnes ont gagné les rues des Gonaïves et du Cap-Haïtien alors que toutes les activités sont dysfonctionnelles dans la capitale. Ces mouvements de protestation ont débuté le lendemain de l’annonce de l’augmentation des prix des produits pétroliers.
Faisant fi des revendications populaires, le PM Ariel Henry n’a pas fait machine arrière sur sa décision d’augmenter les prix du carburant. En revanche, les mouvements de protestation entamés depuis la prise de cette décision progressent davantage.
Aux Gonaïves, une foule immense est descendue dans les rues. À en croire le journaliste Ronel Paul, Wilford Ferdinand dit Tiwil était à la tête de cette manifestation. Ce dernier est l’un des leaders du Front Résistance, le groupe de rebelles du quartier populaire de Raboteau, qui avait initié les mouvements de protestation conduisant à l’exil l’ancien Président Jean-Bertrand Aristide.
En outre, le Cap-Haïtien a connu également ce mercredi une manifestation monstre réunissant plusieurs milliers de personnes. Ayant à sa tête le leader du parti politique Pitit Dessalines, Jean-Charles Moïse, la foule exige la démission du chef du gouvernement.
L’ancien Sénateur du Nord dit envoyer une réponse claire au Secrétaire Général des Nations-Unies, M. Antonio Guterres. Ce dernier soutient le gouvernement haïtien dans sa décision d’augmenter les prix du carburant et a aussi déclaré que ces mouvements sont menés par des bandits.
Les manifestants ont pillé Léa, un supermarché qui se trouve au centre ville du Cap-Haïtien. De plus, ils ont fait des déclarations menaçantes à l’encontre des propriétaires des stations-service et des banques commerciales.
La manifestation a regroupé des personnes venant de plusieurs zones dont Vertière, Ste Philomène, La Fossette et Cité Lescot. ‹‹ Si Haïti est un paradis, qu’elle le soit pour tout le monde ››, ont scandé les manifestants.
Quant à l’aire Métropolitaine de Port-au-Prince, toutes les activités ont été complètement paralysées. Les protestataires ont dénoncé le Gouvernement Henry qui, selon eux, est insensible à la revendication populaire. La situation n’était pas différente dans plusieurs communes, notamment à Miragoâne et Jacmel.
Shelovenie Jean