‹‹ Bagèt Sant Dans Ayiti ›› a annoncé le retour en Haïti de ses deux danseuses Mirlène Sartuné et Widelande Pierre. Ces dernières ont pris part à un stage professionnel sur la danse d’Afrique Australe à l’école des Sables au Sénégal, du 19 Juillet au 27 Août 2022.
Le mercredi 31 Août 2022, le Conseil administratif du ‹‹Bagèt Sant Dans Ayiti ›› a reçu, à l’aéroport international Toussaint Louverture, les danseuses Mirlène Sartuné et Widelande Pierre. Une expérience professionnelle très significative pour ces deux jeunes artistes dont l’avenir est prometteur.
Widelande Pierre a fait ses débuts dans ce milieu à l’âge de 11 ans. Elle a connu plusieurs professeures de danse, dont Nadine Boyer de 2014 à 2016. Toutefois, pour prendre un nouvel essor, il a fallu pour elle, de rencontrer l’institution ‹‹ Bagèt Sant Dans Ayiti ››, où elle a participé, à l’âge de 18 ans, à un programme de mentorat sous la direction de la professeure de danse Ginite Popote.
Quant à Mirlène Sartuné, elle est Boursière et Danseuse du centre de danse ‹‹Bagèt››, depuis août 2020. Âgée de 20 ans, elle danse depuis 2016, et pratique parallèlement le tambour. Au même titre que Widelande Pierre, elle a également bénéficié un programme de mentorat de Mme Popote, de février à juillet 2021.
Sous les auspices de ‹‹ Bagèt Sant Dans Ayiti ››, ces deux danseuses ont participé à un stage professionnel international autour de la danse d’Afrique Australe à l’École des Sables au Sénégal, fondée par la danseuse et chorégraphe Germaine Acogny.
Le Mentorat
En fait, « MENTORAT » est une formation de mise à niveau d’une durée de deux ans. Il reçoit les danseurs et danseuses qui développent plus d’aptitudes que les autres dans les différents cours de danses. Une façon pour Bagèt d’avancer plus vite avec ceux qui sont plus talentueux, de mieux les préparer pour les stages nationaux et internationaux, les masters class.
Ce programme est un moyen d’aider cette catégorie à devenir des professionnels-les de la danse et de les encourager à faire carrière dans la danse soit en tant que professeurs-es, chorégraphe, Conférencier-ère chercheurs-ses. Et aussi, de mieux les encadrer pour faire face aux différents aléas du métier de danseurs-ses.
Dans le cadre du stage professionnel international autour des danses de l’Afrique australe à l’école des Sables, ces danseuses haïtiennes ont eu le privilège de faire connaissance à deux danses sociales d’Angola, le semba et le kizomba, sous la direction de Iris de Brito, originaire d’Angola. Elles ont effectué une visite à Dakar et sur l’île Gorée.
De plus, elles avaient à leur disposition plusieurs autres professeurs de danse, notamment Alexandra Seutin qui enseigne la Technique Acogny et Fusion contemporaine de l’Afrique Australe ; Saroy Rakotolosofo qui enseigne la danse traditionnelle de Madagascar et Charles Ngombengombe de Zimbabwe enseignant le dinhe, le Moutchongoyo et tchianmbela.
À en croire Ginite Popote, la responsable de Bagèt, cet échange entre Haïti et Sénégal autour de la danse permet de créer un espace d’échange, de partage, de promotion et de valorisation de la danse traditionnelle ainsi que les autres styles de danses. ‹‹Nous travaillons pour la retrouvaille, l’acceptation de notre identité et de toutes les composantes de notre culture, selon le thème de la première édition de MAKONNEN « N ap mande pou nou ranmanse idantite nou ».
Et en retour, l’Ecole des Sables est invitée à la deuxième édition de MAKONNEN autour du thème : « TWOK », en Novembre 2023, a annoncé Mme Popote. En cette occasion, les deux stagiaires vont partager leurs expériences avec d’autres danseurs au cours du festival et durant trois mois après l’évènement, à Port-au-Prince, et dans les villes de provinces.
Shelovenie Jean