L’UNESCO et le Haut-commissariat des Nations-Unies des droits de l’Homme en Haïti (HCDH) condamnent avec rigueur le double assassinat des journalistes Tayson Latigue et Frantzsen Charles survenu à Cité-Soleil, le 11 septembre dernier. C’est ce qu’annonce un communiqué de presse portant la signature des institutions susmentionnées, paru le 14 septembre 2022. Suite à ce drame, les deux organismes tutélaires des Nations-Unies lancent un appel à la protection des journalistes en Haïti.
Alors qu’ils exerçaient leur métier, Tayson Latigue et Frantzsen Charles ont été lâchement tués puis brûlés par des bandits armés opérant à Cité-Soleil. Ce crime de trop semble indigner L’UNESCO et le Haut-commissariat des Nations-Unies des droits de l’homme qui évoquent d’autres cas d’assassinats similaires.
‹‹ Un cycle de violence est constaté à l’encontre des journalistes en Haïti. Le 11 janvier 2022, deux journalistes John Wesley Amady et Wilguens Saint-Louis ont été tués par des gangs armés. Le 23 février de la même année, le journaliste Maximilien Lazard a été tué par balles alors qu’il couvrait une manifestation ››, précisent les deux organismes.
À en croire l’Unesco et l’HCDH, d’autres professionnels de médias subissent continuellement des actes de violence, d’harcèlement, d’intimidation, de séquestration et d’agression de toutes sortes. La liberté d’expression, disent-ils, est un droit fondamental dont l’entrave constitue un obstacle majeur au processus démocratique.
‹‹La violence contre les journalistes est une lourde menace contre la liberté de la presse et empêche la jouissance de l’information. Sans les journalistes, comment la population peut-elle avoir accès à l’information? ››, se questionnent-ils tout en demandant de protéger les journalistes en tout temps.
Ils exigent une enquête
Plus loin, l’UNESCO et l’HCDH en Haïti invitent les autorités haïtiennes à ouvrir une enquête sur ce double assassinat. Aussi demandent-t-ils aux acteurs concernés de prendre leurs responsabilités en vue de lutter contre la recrudescence de la violence à l’égard des travailleurs de la presse. Selon les organisations en question, cela constitue une atteinte grave contre la liberté d’expression.
L’Unesco et l’HCDH rappellent au journalistes que la priorité doit demeurer d’abord leur sécurité. En effet, ils les encouragent vivement à mettre en pratique les principes du guide sur la sécurité des journalistes ainsi que les conseils pratiques au cours de la couverture des crises et des conflits.
Les organismes disent saluer la mémoire des deux victimes tombées dans la recherche des faits, de la vérité et de l’information.
Marc Wisly HILAIRE
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